Le « danger » de voir apparaître une deuxième vague de coronavirus en Europe vient « beaucoup plus » de l’Amérique du Sud que des nouveaux foyers récemment apparus en Chine, selon un virologue français, membre du Conseil scientifique.
Deuxième vague : Le plus gros risque viendrait d’Amérique du Sud
Ces derniers jours, plusieurs nouveaux foyers de coronavirus sont apparus à Pékin, suscitant l’inquiétude sur les risques d’une nouvelle propagation dans le pays puis dans le monde.
Mais dans le même temps, l’épidémie de Covid-19 continue de faire des ravages en Amérique du Sud, particulièrement au Brésil, qui est désormais le deuxième pays le plus touché au monde.
Bruno Lina, un virologue français et membre du Conseil scientifique estime que le « danger » d’une deuxième vague de l’épidémie en Europe vient « beaucoup plus » de l’Amérique du Sud que des nouveaux foyers apparus en Chine.
Le virologue a déclaré ce jeudi 18 juin devant la commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur la gestion de la crise du coronavirus : « C’est beaucoup plus là que se trouve le danger actuellement ».
Toutefois, Bruno Lina ajoute que la situation en Chine nous montre « le risque de voir recirculer le virus, même en été ».
« Une vraie deuxième vague (…) est un risque qui doit être considéré »
Jean-François Delfraissy, président de ce groupe d’experts chargé de conseiller le gouvernement pendant l’épidémie de coronavirus, souligne : « Le conseil scientifique considère que, compte tenu de ce qu’il se passe en Amérique du Sud, le risque d’une vraie deuxième vague venant de l’hémisphère sud fin octobre, en novembre ou en décembre, est un risque qui doit être considéré ».
Le 5 juin, le conseil scientifique publiait un avis, qui estimait que dans les prochains mois, le scénario le plus probable était celui d’une « épidémie sous contrôle ».
Mais que malgré tout, les pouvoirs publics se devaient d’être prêt, pour anticiper des scénarios plus défavorables, afin de « ne pas se retrouver dans la situation vécue le 12 mars » où le confinement était devenu inévitable, a rappelé son président devant les députés.
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