Des scientifiques français viennent de faire une avancée déterminante dans la lutte contre le virus du VIH.
Ils ont en effet réussi à différencier chez un patient séropositif les cellules «dormantes» infectées par le VIH des cellules saines.
Depuis plus de 30 ans, des scientifiques du monde entier tentent de trouver un traitement au virus du VIH. Les trithérapies permettent actuellement de contenir l’action du virus sans l’éradiquer et nécessitent une prise de médicaments à vie.
Des chercheurs français viennent peut être de faire une découverte fondamentale et ont publié leurs travaux dans la revue Nature le mercredi 15 mars. L’étude a été réalisée en collaboration avec l’Université de Montpellier, l’Inserm, l’Institut Pasteur, l’Institut de recherche vaccinale, l’hôpital Henry-Mondor de Créteil, l’hôpital Gui de Chauliac et le CNRS.
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Si les médicaments actuels ne parviennent pas à tuer le virus, c’est à cause à des « cellules réservoirs », les lymphocytes T CD4+. Ces dernières peuvent héberger une version dormante du virus. Quand un patient arrête sa trithérapie, il prend le risque de laisser se réveiller le virus contenu dans ces cellules, lequel peut alors se propager dans l’organisme.
Depuis 1996, les chercheurs savent que le VIH se camoufle au sein des lymphocytes T CD4+. Or, ils ne parvenaient pas à identifier les cellules dormantes infectées car elles sont présences au nombre de 1 à 5 sur 1 million. « C’était comme chercher une aiguille dans une botte de foin » explique Monsef Benkirane, directeur de l’institut de génétique humaine et co-auteur de l’étude.
Les scientifiques ont trouvé un moyen pour identifier ces « cellules réservoirs » grâce à la découverte d’un marqueur, une protéine présente sur les cellules dormantes infectées par le virus.
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Pour ce faire, ils ont réussi à infecter in vitro des cellules immunitaires saines afin qu’elles deviennent des porteuses saines du virus. Puis, ils sont parvenus à isoler 103 gènes qui sont actifs quand la cellule est contaminée. Ces gènes permettent la création d’une protéine appelée CD32a, laquelle n’est jamais présente sur une cellule saine.
À l’inverse, la protéine est identifiée sur la moitié des cellules réservoirs et sur 80% des cellules contaminées qui contiennent un virus capable de se propager. Au milieu de toutes les cellules T CD4+, il est donc possible de reconnaître les cellules contaminées grâce à la présence de cette protéine.
Cette découverte constitue une avancée majeure dans la connaissance et le traitement définitif potentiel du virus. Cela appelle d’autres recherches sur la protéine CD32a, son rôle et sa présence éventuelle dans d’autres cellules l’organisme.
Les chercheurs sont optimistes et espèrent élaborer une cartographie complète des « cellules réservoirs » d’ici quelques années. Ils espèrent également découvrir d’autres marqueurs du virus.
En ciblant uniquement les cellules infectées, il serait en théorie possible d’envisager un traitement complet du sida. Le chemin qu’il reste à parcourir est encore long mais ce pas de géant pousse le virus du VIH dans ses retranchements.
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