À 90 ans, cet homme n’en finit plus de gravir des sommets.
« La montagne est le but principal de ma vie », a déclaré le nonagénaire au Post qui lui a consacré un portrait.
« J’ai toujours le même enthousiasme que lorsque j’ai commencé ma carrière d’alpiniste « , dit-il avec émotion. « J’ai toujours peur sur une montagne. C’est le sentiment de base, parce que si tu n’as plus peur, c’est quand tu es foutu. Quand on est dans la nature, tout peut arriver. »
Tout a commencé il y a un peu plus de 70 ans lorsque lui et quelques collègues de travail, lassés par leur travail dans une « entreprise électromécanique », ont décidé d' »inventer quelque chose » à faire.
« La toute première fois que j’ai escaladé une montagne, nous étions partis en randonnée, puis j’ai vu d’énormes rochers – et j’ai essayé, » dit-il en riant. « On nous avait parlé de ce fameux Sbarua, ce qui veut dire effrayant, parce qu’on peut avoir peur juste en le regardant. Après ça, nous avons continué à grimper partout. »
« Cela me donne du plaisir et de la satisfaction – surtout lorsque vous atteignez un sommet avant tout le monde ou lorsque vous ouvrez de nouvelles voies. C’est une chose si incroyable. »
Cependant, la montagne reste un milieu de dangers, et Enzo a connu quelques tragédies :
« Une fois, un de mes compagnons… est tombé et il a été blessé, et à l’époque, nous n’avions pas de téléphones cellulaires ou d’hélicoptères pour nous porter secours « , dit-il. « On ne pouvait pas le laisser là, alors on a essayé de le faire descendre. Mais quand on l’a déplacé… Il est mort dans mes bras. J’ai souffert à cette occasion, mais ça fait partie du jeu. »
Mais la montagne lui a appris quelque chose sur la vie, et sur lui-même : « C’est quelque chose de vraiment profond pour moi : Je dois grimper. La montagne, pour moi – je ne peux pas vivre sans elle « , dit-il. « Les montagnes ont maintenu ma jeunesse…. Le jour où j’arrêterai, je ne pourrai plus bouger. »