La France vient de procéder au déconfinement ce lundi 11 mai après deux mois d’arrêt de l’économie.
Avec la reprise de l’activité, les chercheurs craignent maintenant l’arrivée d’une deuxième vague comme c’est le cas en Chine, en Corée du Sud et à Singapour.
Le déconfinement pourrait entraîner une deuxième vague
Après deux mois à rester chez eux, les Français attendaient avec impatience ce déconfinement.
De nombreuses personnes se sont ruées dans les magasins qui ont rouverts ce lundi. Un salon de coiffure a même ouvert ses portes aux clients dès le 11 mai à minuit.Cet évènement a d’ailleurs suscité pas mal de critiques et moqueries sur les réseaux sociaux : « J’allume la télé et j’entends que des coiffeurs ouvrent à minuit et attendent leurs premiers clients.
Il y a sérieusement des gens qui vont aller chez le coiffeur à minuit ou à 2 h du mat ? » a écrit un internaute.Même si des règles doivent encore s’appliquer comme les gestes barrières, les distances de sécurité, ou des déplacements limités à 100km autour de son domicile, les Français semblent très heureux de pouvoir retrouver une forme de liberté.
Cependant, pour les chercheurs, ce déconfinement n’est pas une bonne idée.retour en force de l’épidémie de coronavirus.
Les exemples de la Chine, de la Corée du Sud et de l’Allemagne montrent unLa France pourrait donc prochainement subir le même sort même si rien n’est certain car personne ne peut prédire comment va évoluer la situation.
Les chercheurs tentent donc d’établir les différents scénarios par le biais de modélisations mathématiques.
Les solutions pour éviter une deuxième vague
Une première étude réalisée par l’AP-HP « estime que les diverses mesures permettraient, si elles sont parfaitement appliquées, d’aplatir la courbe de l’épidémie, en diminuant la mortalité dans les semaines à venir de 20% à 60%, en fonction de l’importance et du respect des mesures.
Mais une deuxième vague submergeant les hôpitaux ne serait pas évitée à l’automne, à moins de mettre en place une protection plus spécifique des cas à risque (notamment les personnes âgées) » a rapporté le Huffington Post.
Une deuxième étude réalisée par l’Inserm indique que « pour que la capacité hospitalière ne soit pas dépassée, il faudrait que le télétravail reste majoritaire, que les personnes âgées réduisent leurs contacts, que les commerces n’ouvrent qu’à 50% et qu’au moins la moitié des personnes infectées soient testées et isolées.
Et cela ne serait possible que si les collèges et écoles primaires ne rouvrent pas d’ici l’été, ou alors plus tardivement et avec des effectifs réduits », a également rapporté le Huffington Post.
Éric Daudé, géographe et directeur de recherche au CNRS, a expliqué au HuffPost concernant ces deux études : « Chaque modèle a ses inconvénients, mais quand il y a convergence sur une question identique avec des moyens différents, on peut considérer que c’est une aide à la décision et à la réflexion importante, qui doit amener à beaucoup de prudence ».
Tant qu’il n’y a pas de vaccin contre le coronavirus, le retour à la normale n’est donc pas pour bientôt.
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