Les transporteurs, dont la SNCF et la RATP, ont envoyé une lettre adressée à Edouard Philippe faisant part de leur inquiétude.

Selon eux, les mesures du déconfinement seront difficiles, voire impossible à tenir dans les transports en commun.

Pas assez de moyens matériels et humains pour le déconfinement

Cette lettre dévoilée par Le Point a pointé du doigt les mesures édictées par le premier Ministre lors de la présentation de son plan de déconfinement à l’Assemblée nationale. La missive parle notamment de la gestion des flux dans les transports et des marquages au sol préconisé par le gouvernement.

La réponse des PDG de six compagnies de transports est cinglante.

« Les opérateurs de transport ne disposent pas aujourd’hui des moyens humains et matériels de nature à satisfaire une telle obligation, à moins de se limiter à 10 à 20% de leur capacité initiale » ont-ils expliqué

« Les mesures, strictement nécessaires et proportionnées aux risques sanitaires encourus, doivent être appropriées au réseau de transports auquel elles s’appliquent. » Or, sans aménagement, « elles ne pourront être mises en œuvre et conduiront à la suspension de l’exploitation« .

Le message a le mérite d’être clair pour le gouvernement.

La crainte de troubles à l’ordre public

Cette situation complexe amène les transporteurs à craindre des tensions dans les stations et gares.point 184 | En plus de ces « troubles à l’ordre public« , les transporteurs ne cachent pas leurs inquiétudes que les chauffeurs et conducteurs fassent valoir leur droit de retrait.point 339 |

C’est pourquoi les PDG des compagnies de transport demande l’aide de la police pour faire maintenir l’ordre et sécuriser leurs employés.point 136 | 1

Ils demandent unanimement « la mobilisation des forces de l’ordre, nationales et municipales ». C’est pour eux « une condition indispensable à la régulation de ces flux. »

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