Le plan de déconfinement d’Edouard Philippe sera présenté ce mardi 28 avril à 15h.
Il devra ensuite être débattu puis voté dans la foulé.
Les dents n’ont pas fini de grincer. Le plan de déonfinement que devront suivre l’ensemble des français à compté du 11 mai sera débattu immédiatement après sa présentation. Application StopCovid, retour à l’école, distanciation sociale, réouverture des commerce… Ce n’est ni plus ni moins que la vie des français qui fera l’objet d’un vote sans aucun temps pour étudier les détails.
Une « méthode insupportable » pour voter le plan de déconfinement
Jean-Luc Mélanchon parle déjà « d’imposture » et qualifie de « méthode insupportable » le choix d’Edouard Philippe de faire voter le plan de déconfinement juste après sa présentation. Le chef de file de La France Insoumise insiste sur le fait qu’il n’y aura « aucun temps d’examen critique ».
« Edouard Philippe va arriver mardi devant l’Assemblée nationale, va nous réciter son discours, nous dire quelles seront les mesures et ensuite séance tenante, sans aucun temps de réflexion ni d’examen critique, nous devrons voter pour ou contre. C’est une méthode insupportable » s’insurge Jean-Luc Mélanchon sur France 3
ADVERTISEMENT « Ça a l’air d’être de la démocratie, c’est seulement de la brutalité » ajoute-t-il.
Même son de cloche du côté de Yannick Jadot, dirigeant écologiste. Il affirme sur BFMTV que « l’Assemblée Nationale n’est pas bien traitée depuis quelques semaines. Tous ça n’est pas sérieux dans une démocratie« .
Un report du vote du plan de déconfinement déjà réclamé
Du côté des Républicains (LR), on demande déjà un report du vote afin de laisser au moins 24h à 48h pour examiner les mesures.
« C’est un sujet extrêmement grave, extrêmement sérieux. Il faut peut-être laisser 24 ou 48 heures aux parlementaires pour avoir un temps de réflexion et émettre un vote solide » déclare Eric Woerth, Président de la commission des Finances.
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Le patron des Républicains, Christian Jacob, tenait un discours similaire lors du Grand Jury (LCI/RTL/Le Figaro). « On ne va pas juste voter sur un discours » s’insurgeait le député de Seine-et-Marne.
L’application StopCovid au coeur du problème
Même au sein de LREM, le calendrier du gouvernement fait bondir. D’autant que ce vote crucial pour l’avenir du pays intervient au même moment que le débat sur l’application de traçage StopCovid.
Une concomitance jugée « troublante » par la députée En Marche, Martine Wonner, qui a écrit directement au président de l’Assemblée Nationalee Richard Ferrand.
« Comment le législateur peut-il se prononcer en sérénité sur un plan de déconfinement -fondamental pour les mois à venir- alors qu’il ne le découvrira que quelques minutes avant le vote? » s’est interrogé la députée d’Alsace en réclamant un report du déconfinement d’une semaine.
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Pas sûr que ce vote aide le gouvernement et le Président à retrouver la confiance des Français. On sait qu’une grande partie de la population à des doutes quant aux capacités de l’exécutif à faire face à l’épidémie de Covid-19.
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