Pour les épidémiologistes de l’Inserm et de Public Health Expertise, une deuxième vague de l’épidémie semble inévitable si les personnes les plus fragiles ne sont pas assez protégées.
Le déconfinement arrive à grand pas, certaines écoles vont rouvrir, ainsi que les commerces et les déplacements seront plus libres. Néanmoins, des épidémiologistes mettent en garde contre une possible deuxième vague du Covid-19, qui pourrait frapper la France dans les mois à venir.
Deux études avertissent qu’une seconde vague pourrait frapper la France
Public Health Expertise a publié une étude ce mercredi 6 mai, qui avertit qu’en l’absence de mesures de protection renforcée pour les personnes les plus fragiles, les capacités de réanimation seront de nouveau saturées dès la fin du mois de juillet. Et ce, malgré le port du masque généralisé et la distanciation sociale qui permettraient tout de même de réduire de 75 % le risque de contamination, selon Le Monde.
Pour éviter une deuxième période de confinement, les auteurs de l’étude conseillent aux plus de 65 ans, ou à toutes personnes présentant des facteurs à risque, de « limiter au strict minimum leurs contacts et leurs sorties jusqu’à la fin de l’année ».
Quelles conditions pour éviter une deuxième vague ?
Une seconde étude, menée par des modélisateurs de l’Inserm et de l’université de la Sorbonne affirme la même chose. D’après cette modélisation, qui se base sur une actualisation de l’impact du confinement sur le système de soins en Ile-de-France, une deuxième vague « plus intense que la première » pourrait survenir si plusieurs conditions ne sont pas respectées.
Afin d’éviter une seconde période de confinement, il faudrait tout d’abord maintenir des mesures de distanciation sociale avec la moitié de la population qui reste à domicile, une réduction de 75 % des contacts avec des personnes vulnérables et une réouverture de moins de la moitié des activités et commerces.
Ensuite, il faudrait que le dispositif de dépistage, de traçage et d’isolement des personnes atteintes du Covid-19 et de leurs contacts, mis en place par les autorités, détecte au minimum 50 % des nouvelles contaminations.point 198 | « Si 25 % seulement sont identifiés, nous aurions à affronter une seconde vague plus intense que la première, débutant fin juin avec des capacités de réanimation dépassées jusqu’en août », explique au Monde Vittoria Colizza, co-auteure de l’étude.point 435 | 1
Et enfin, il ne faudrait pas rouvrir les collèges et les lycées avant le 8 juin et n’accueillir au début que 25 % des élèves.
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