Si ce projet de loi est adopté par la Croatie, c’est un
grand pas en arrière que le pays ferait pour le droit des femmes…
Les femmes violées devront-elles avoir l’accord de leur famille pour avorter ?
Alors que les élections législatives se tiendront le 5 juillet en Croatie, plusieurs représentants de la droite populiste et leurs soutiens se sont attaqués au droit à l’avortement.
Le chef du parti de droite Mouvement patriotique, Miroslav Skoro, a déclaré à ce sujet: « En cas de grossesse après un viol, les femmes devraient obtenir l’accord de leur famille avant de prendre la décision d’avorter ou non.
La vie commence à la conception et très peu de femmes violées choisissent d’avorter… »
Des propos intolérables mais qui vont dans le sens de l’opinion publique, qui est de plus en plus défavorable à l’avortement. En Croatie, l’avortement est légal jusqu’à la 10e semaine de grossesse mais l’Église catholique a beaucoup d’influence, les associations anti-IVG sont très actives et de grosses manifestations anti-avortement ont eu lieu ces dernières années.
Les femmes croates ne comptent pas se laisser faire !
En menaçant le droit à l’avortement, les représentants politiques de droite ont déchaîné la colère des femmes et elles sont bien décidées à ne pas se laisser faire.
En réponse à ce que les hommes politiques tentent de faire passer, elles se sont liguées et ont toutes adopté le même geste: un doigt d’honneur !
Que ce soit des femmes politiques, journalistes, célébrités ou anonymes, les femmes se sont emparées des réseaux sociaux pour poster des images d’elles en faisant un beau doigt d’honneur à ces hommes au pouvoir.
Kolinda Grabar-Kitarovi, l’ancienne présidente du pays n’a pas hésité à défendre les droits des femmes et a posté une photo avec la légende: « Je rejoins toutes les femmes qui, par ce geste indécent, s’élèvent contre ceux qui veulent nous renvoyer des siècles en arrière. L’époque où les femmes étaient assises dans un coin en attendant les ordres du grand patron est révolue ».
Comment peut-on en être encore là au XXIème siècle ?
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