Dans l’Essonne, à Montgeron, la maire tout juste réélue, Sylvie Carillon, a récemment encouragé certains de ses administrés à dénoncer aux autorités leurs voisins qui ne respecteraient pas le
confinement, rapporte Le Parisien.
Encourager les habitants à respecter le confinement
Au début du mois d’avril, la maire de Montgeron a fait afficher une note dans le hall des immeubles de deux quartiers populaires : ceux de la Forêt et de l’Oly. Les habitants ont pu y lire un rappel des règles de confinement destinées à lutter contre « cette crise sanitaire d’une ampleur inédite ».
Après avoir rappelé les termes du confinement imposé par le gouvernement depuis le 17 mars et salué le civisme des habitants qui respectent « dans leur immense majorité » l’injonction à rester chez soi, la missive signée par le maire indique un renforcement de la surveillance à venir.point 254 |
« Dès lors, si vous êtes témoins du non-respect de confinement, [le maire] vous invite à le signaler à la police municipale ou nationale afin que les forces de sécurité puissent intervenir dans les meilleurs délais.point 191 | « , ajoute t-elle.point 209 | 1
Sylvie Carillon Maire LR , pour chasser l’ennui de l’enfermement de ses habitants , remplace la chasse aux œufs par la chasse aux gens ?? pic.twitter.com/P1Q9Z4F8ce
— Le jour viendra où le peuple vaincra (@NaphtalineLeBon) April 13, 2020
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Justifiant sa décision, la maire a mis en avant le droit des habitants de faire intervenir la police quand ceux qui ne respectent pas le confinement les mettent en danger, indique Le Parisien: «Certains ne dorment plus. Dans les cages d’escalier, ils peuvent être une quinzaine à se regrouper tous les jours jusqu’à parfois deux heures du matin. Les gens sont traumatisés, contraints de les frôler pour rentrer chez eux. Tout le monde est à cran».
Inciter à dénoncer ceux qui ne respectent pas le confinement
Visant à faire respecter les restrictions de déplacements, cette incitation à dénoncer, est perçue comme de la délation.
« Cette note peut provoquer l’accroissement des tensions dans les quartiers populaires où elle a été distribuée », selon Cécile Ciéplinski, conseillère municipale d’opposition, élue avec 20,45% des votes. En outre, «les forces de l’ordre pourraient se retrouver submergées par des appels calomnieux qui donneraient lieu à des conflits de voisinage», a-t-elle averti dans une lettre ouverte, citée par Le Parisien.
Manifestant son accord avec «90% de cette note» rappelant l’importance de respecter le confinement, elle a cependant indiqué désapprouver le paragraphe sur la délation. Selon Mme Ciéplinski, «la ligne rouge a été franchie».
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