Des essais cliniques encourageants ont été menés sur des patients atteints du virus
Covid-19. Le laboratoire Sanofi est maintenant prêt à offrir 300 000 doses de l’antipaludique Plaquenil aux autorités françaises pour potentiellement traiter les personnes contaminées. Un porte-parole du laboratoire a déclaré que le groupe souhaitait pouvoir «confirmer ces résultats» en travaillant main dans la main avec les autorités de santé françaises.
Un antipaludique prometteur pour vaincre le Covid-19
Cet antipaludique est utilisé depuis de nombreuses années dans le traitement des maladies auto-immunes de type lupus ou polyarthrite rhumatoïde. Lundi 16 mars, le professeur Didier Raoult, directeur de l’Institut hospitalo-universitaire de Marseille, a indiqué que le Plaquenil, une molécule d’hydroxychloroquine, pourrait également vaincre le virus Covid-19.
Dans son étude menée sur 24 patients atteints du coronavirus, les trois quarts des patients traités avec l’antipaludique Plaquenil n’avait plus le virus au bout de six jours.
Des essais cliniques que Sibeth Ndiaye, porte-parole du gouvernement français, a qualifié de «prometteurs», mardi 17 mars. Elle a également annoncé que l’étude serait étendue à un plus grand nombre de patients pour pouvoir confirmer ces résultats.
La prudence est de mise concernant les résultats obtenus avec cet antipaludique
Les experts de la santé appellent tout de même à la prudence sur ces résultats car il faut mener cette étude sur un plus grand nombre de patients.
La question des effets indésirables est également à prendre en compte car ils peuvent être très graves en cas de surdosage. Le ministre de la santé, Olivier Véran, a déclaré lors d’une conférence de presse téléphonique : «J’ai pris connaissance des résultats et j’ai donné l’autorisation pour qu’un essai plus vaste par d’autres équipes puisse être lancé dans les plus brefs délais sur un plus grand nombre de patients».
Il espère ainsi pouvoir «conforter les résultats intéressants» obtenus dans l’étude du professeur Raoult. Le ministre signale également qu’il «est absolument fondamental d’asseoir toute décision de politique publique en santé sur des données scientifiques validées, et les processus de validation, on ne peut pas négocier avec».
En France, les entreprises se mobilisent également à leur façon pour contrer cette épidémie de coronavirus. Le laboratoire Sanofi a annoncé vendredi la création d’un fonds d’amorçage pour soutenir l’effort de recherche des équipes de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) dans leur lutte contre le coronavirus.
Le groupe LVMH a annoncé de son côté dimanche, qu’il allait fabriquer des gels hydroalcooliques pour distribuer aux hôpitaux.
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