Martin Hirsch n’est pas très optimiste concernant cette deuxième vague épidémique.
En effet, directeur général de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) a déclaré ce vendredi sur RTL que la « deuxième vague » pourrait bien être « pire que la première ». Il annonce même un « mois de novembre redoutable ».
« Il y a eu la perception depuis quelques mois que soit la deuxième vague n’existait pas, soit que c’était une vaguelette. La situation est l’inverse : il est possible que la deuxième vague soit pire que la première », a-t-il indiqué.
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« Pour l’instant, nous ne sommes que dans un mouvement ascendant dans de nombreuses régions », ce « qui rend effectivement les choses redoutables », ajoute Martin Hirsch.
Au sujet des patients du Covid en réanimation au sein des hôpitaux de l’AP-HP, il a précisé que l’âge médian se trouvait à 62 ans.
« On a comme malades un certain nombre de jeunes qui ont des facteurs de risque, le père contaminé par son enfant, le père de ce père qui a reçu peu de visites, s’est isolé, faisait attention mais, quand même, son fils d’une cinquantaine d’années est venu le voir… », a-t-il précisé.
Une deuxième vague redoutable au mois de novembre
Martin Hirsch a indiqué que pour les vacances de la Toussaint, les congés de nombreux soignants ont été déprogrammés dans ses hôpitaux. Cependant, « pour d’autres, on a préféré qu’ils prennent des vacances maintenant, avant ce mois de novembre redoutable« , a-t-il précisé.
Ce jeudi 22 octobre, le Premier ministre a annoncé lors d’une conférence de presse que le couvre-feu allait être étendu à 38 nouveaux départements ainsi qu’à la Polynésie dès ce samedi 24 octobre. Ces dernières 24 heures, la France a enregistré un record avec 41 000 nouveaux cas de coronavirus.
Martin Hirsch qui évoque une moyenne de 30 000 nouveaux cas par jour, a insisté sur le fait que « la réalité est bien supérieure, ça, c’est ceux qu’on dépiste ».
« Il y a beaucoup de personnes positives, contaminantes, qui sont dans la rue sans le savoir et sans que personne ne le sache, probablement trois fois plus », a-t-il indiqué.
« Le virus est redoutable […], on peut l’empêcher de circuler mais en faisant beaucoup plus attention que ce qu’on fait aujourd’hui », insiste-t-il.
Le virus circulerait davantage qu’au printemps dernier
Arnaud Fontanet, épidémiologiste de l’Institut Pasteur, a le même constat alarmiste. « Le virus circule plus vite qu’au printemps« , a-t-il déclaré sur BFMTV.
« Quand on est sorti du confinement [au printemps], on avait une circulation contrôlée du virus, jusqu’au mois de juin. Les choses ont commencé à dégénérer doucement pendant l’été, surtout en août. Depuis on est sur un rythme soutenu ».
Arnaud Fontanet (épidémiologiste): « Le virus circule plus vite qu’au printemps » pic.twitter.com/DAgspSnLww
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Au sujet d’un possible reconfinement total, il indique : « je ne l’espère pas, parce que nous faisons tout pour l’éviter. Local, ça fait partie des options ».
Le reconfinement local « fait partie des options », selon le Pr Arnaud Fontanet pic.twitter.com/4twwCXEN7x
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