Une « molécule miracle » qui semble être efficace contre le virus à l’origine du
Covid-19, sans presque aucun effet secondaire, a été découverte à l’Institut Pasteur de Lille.
L’Institut Pasteur de Lille annonce avoir trouvé un médicament contre la Covid-19
La molécule en question n’a pas été divulguée, mais elle est déjà présente dans un médicament qui est en vente en pharmacie. Ce médicament est déjà utilisé dans plusieurs pays européens pour d’autres affections.
Après des tests approfondis au laboratoire des Hauts-de-France, les chercheurs ont constaté que le médicament limite la propagation du SRAS-CoV-2 – le virus qui provoque la Covid-19 – avec peu ou pas d’effets secondaires.
De plus, il s’agira d’un médicament à prendre par voie orale, une prise en charge simple et peu coûteuse.
« Pris aux premiers symptômes de la maladie, ce médicament réduit la charge virale du porteur de la maladie, évite la contagion. Pris plus tard, il contrecarre ses formes graves », a déclaré le Pr Benoît Déprez, le directeur scientifique de l’Institut Pasteur de Lille.
« Nous l’avons testée sur des cellules humaines du poumon et les résultats se sont révélés très prometteurs. Nous avons prouvé que son principe actif peut tuer le virus à une concentration trente fois inférieure à celle qui est basiquement proposée ».
L’Institut Pasteur de Lille n’a pas encore révélé le nom de la molécule
Pourtant, l‘Institut Pasteur de Lille n’a pas encore révélé le nom de sa « molécule miracle ».
« On veut éviter le marché parallèle et la maîtrise des stocks car c’est un médicament qui existe sur un petit marché actuellement », a expliqué Jean Dubuisson, chercheur en virologie à l’Institut Pasteur.
Les tests en laboratoire in vitro sont un succès, ne restent plus que les essais cliniques sur les humains : « Nous allons mener un essai clinique extrêmement rigoureux, respectant toutes les étapes de la procédure », explique le directeur scientifique de l’Institut Pasteur de Lille .
Jean Dubuisson, chercheur en virologie à Pasteur a cependant précisé que ce médicament n’est pas l’hydroxychloroquine. En effet, le chercheur assure que non : « [l’hydroxychloroquine] est effectivement ressortie positive lors des premiers criblages, mais elle n’a pas résisté sur des modèles plus complexes, ce qui montre les limites de son efficacité clinique. »
Mais pour les lancer, l’Institut doit collecter 5 millions d’euros
Si tout se déroule comme prévu, l’Institut Pasteur espère que ce traitement qui agit comme « un antiviral et non comme un anti-inflammatoire » sera disponible dès le début de 2021.
À lire aussi :
Covid-19 : Un demi-million de requins pourraient être tués pour le vaccin