Trump a vanté les mérites du traitement qui lui ont été administré pour vaincre le virus.
Trump a reçu un traitement pour la Covid-19
L’un des médicaments pris par Donald Trump qu’il a présenté comme un « remède » potentiel contre le coronavirus a été développé à partir de cellules humaines obtenues à l’origine par un avortement électif, une pratique maintes fois dénoncée par le président et nombre de ses partisans.
Le médicament est un cocktail d’anticorps monoclonal développé par Regeneron. Le président a reçu une perfusion de 8 grammes en vertu d’une exemption pour « usage compassionnel » lorsqu’il a été hospitalisé le week-end dernier après avoir été testé positif au Covid-19. Il n’existe pas de remède pour le Covid-19, et le médicament n’est pas approuvé.
Le développement du cocktail d’anticorps Regeneron est soutenu par une subvention de 450 millions de dollars de la Biomedical Advanced Research and Development Authority (Barda).
Regeneron a travaillé avec le gouvernement américain pour développer des thérapies à base d’anticorps monoclonaux pendant des années. En 2018, des chercheurs de Regeneron et du gouvernement américain ont utilisé la même lignée de cellules pour développer une thérapie contre le virus Ebola, selon une étude publiée dans le Journal of Infectious Diseases.
« La recherche utilisant ces cellules souches permet à Regeneron de modéliser des maladies complexes, de tester de nouveaux médicaments candidats et peut aider à débloquer de nouvelles connaissances scientifiques qui pourraient finalement conduire à la découverte de nouveaux traitements pour les personnes atteintes de maladies graves« , a déclaré Regeneron dans une déclaration d’avril 2020 sur les cellules souches en général.
Un traitement provenant de cellules issues d’un avortement
Trump a vanté le cocktail d’anticorps Regeneron comme un « remède » potentiel alors qu’il a toujours cherché à restreindre l’accès à l’avortement.
Les cellules utilisées pour développer le médicament sont connues sous le nom de cellules HEK-293T, une lignée de cellules utilisées en laboratoire.point 132 | Les cellules ont été à l’origine dérivées d’un rein embryonnaire après un avortement électif pratiqué aux Pays-Bas dans les années 1970.point 269 |
Les cellules HEK-293 sont l’une des lignées cellulaires les plus couramment utilisées en laboratoire dans le cadre d’un large éventail de recherches.point 143 | 1
Trump a toujours cherché à restreindre l’accès à l’avortement, y compris tout récemment, lorsqu’il a nommé le juge catholique conservateur Amy Coney Barrett à la Cour suprême le mois dernier. Le mouvement anti-avortement est l’une des bases de soutien les plus enthousiastes de Trump.
Le programme du parti républicain pour 2020 s’oppose explicitement à la recherche sur les cellules souches embryonnaires, et demande l’interdiction du financement fédéral de la recherche sur les cellules souches embryonnaires, car comme les cellules HEK, elles sont dérivées d’un embryon.
Trump a déjà limité la recherche utilisant les cellules souches embryonnaires pour des raisons idéologiques. En 2019, son administration a interrompu le financement des scientifiques du gouvernement pour travailler sur des études impliquant des cellules souches embryonnaires, affectant environ 31 millions de dollars de recherche, selon le magazine Science.
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