Selon une enquête du Syndicat national des praticiens hospitaliers anesthésistes réanimateurs élargi (SNPHARe) rendue publique mardi 21 avril, la situation dans les
hôpitaux s’est globalement améliorée mais l’accès à certains équipements de protection reste souvent contingenté pour les professionnels.
La situation dans les hôpitaux s’est globalement améliorée
Le SNPHARe a réalisé un sondage en ligne du 7 au 17 avril, qui a recueilli 1 305 réponses, quasi-exclusivement de médecins.
Sur l’ensemble des réponses récoltées, 26 % déclaraient avoir accès en début de crise à un équipement de protection individuel complet (masque, blouse ou surblouse et lunettes) ainsi qu’à des solutions hydroalcooliques en quantité suffisante.
Ce chiffre s’élève désormais à 53 % des professionnels interrogés.
L’accès aux solutions hydroalcooliques a été sensiblement facilité. Alors que 10 % du panel déclarait n’en avoir pas ou pas assez au début de l’épidémie, seuls 5 % font toujours ce constat aujourd’hui. Pour tous les autres, le solutions hydroalcooliques est en libre accès ou contingenté mais en quantité suffisante.
Le manque de masques, blouses, gants persiste dans les hôpitaux
Concernant les masques chirurgicaux, la situation a progressé mais reste tendue.
7 % des médecins indiquent toujours manquer de masques aujourd’hui contre 29 % au début de la crise.La même problématique est dénoncée avec les masques FFP2.
Presque un professionnel sur trois (31 %) en manque aujourd’hui contre 53 % initialement. Les lunettes aussi restent une denrée rare malgré une amélioration.Selon le panel, 27 % des interrogés disent en manquer.
C’est 20 points de moins qu’en début de crise.La pénurie touche aussi les surblouses en plastique qui manquent aujourd’hui à 37 % des soignants contre 39 % initialement. Mais c’est en matière de gants couvrant les avant-bras qu’elle se fait la plus sévère. Presque un soignant sur deux (49 %) déclare aujourd’hui n’en avoir pas du tout. Ils étaient 58 % à faire ce constat aux premiers jours de l’épidémie.
L’enquête du SNPHARe pointe également des manquements s’agissant du dépistage des soignants. Seuls 4 % des interrogés témoignent d’un dépistage systématique régulier dans leur établissement.