Une semaine après l’annonce d’Olivier Véran sur la
fermeture des bars et restaurants à Marseille, la maire écologiste de la ville, Michèle Rubirola, concède qu’elle a fait des « erreurs » concernant la gestion sanitaire.
La maire de Marseille reconnaît ses « erreurs »
Ce jeudi 1er octobre, la maire de Marseille, Michèle Rubirola, a reconnu ses tords auprès du journal Le Monde, au sujet de la gestion de la crise sanitaire dans sa ville, qui est confrontée à une explosion du nombre de cas de coronavirus. « On n’a peut-être pas réalisé ce qu’il se passait, parce qu’on observait une diminution de la diffusion virale », a-t-elle déclaré.
« Nous avons fait des erreurs lorsqu’on a laissé de grandes fêtes se dérouler, notamment sur les rooftops », a-t-elle concédé, faisant référence aux évènements qui ont eu lieu tout au long de l’été sur la Canebière. « La question n’était plus dans l’air du temps. Les gens pensaient à autre chose qu’aux gestes barrières« , a ajouté Benoît Payan, le premier adjoint socialiste.
La semaine dernière, suite aux nouvelles restrictions sanitaires annoncées par Olivier Véran, les élus marseillais avaient poussé un cri de colère mais aujourd’hui, ils semblent prêt à prendre leur part de responsabilité.
La demande d’annulation de cette mesure a été rejetée
Après les annonces du ministre de la Santé, Benoît Payan défendait sa ville lors d’une conférence de presse jeudi dernier en déclarant : « Les Marseillais s’adaptent, se restreignent, se contraignent, la ville de Marseille a su répondre » à la situation épidémique.
Les élus locaux, révoltés contre la fermeture des bars et restaurants pendant deux semaines, parlaient d' »affront », de « punition collective » et de « trahison » du gouvernement.
Le président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, Renaud Muselier, a tenté de faire annuler cette restriction imposée par le gouvernement, en déposant un recours.
Celui-ci a ensuite reconnu qu’il ne s’agissait pas réellement de contredire la décision du gouvernement mais plutôt sa façon de faire.
« Cela aurait été acceptable par tous si on avait engagé une discussion avec les élus locaux », a-t-il indiqué ce mercredi au Figaro à la suite du rejet de son recours.La vice-présidente du tribunal administratif de Marseille a justifié dans son ordonnance de référé que la situation sanitaire dans les Bouches-du-Rhône, « s’est progressivement dégradée à partir de la fin juillet ». Elle indique également que le taux d’incidence au Covid-19 était de 209 pour 100.000 dans le département, la troisième semaine de septembre, alors qu’il était de 87,4 en moyenne en France.
À Marseille, ce taux était même de 281 pour 100.000 et les patients atteints du Covid occupent 38% des lits de réanimation, a-t-elle ajouté.
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