Disneyland Paris a indiqué samedi 4 avril, qu’il mettait fin aux contrats des intermittents recrutés début 2020 pour ses spectacles, alors que le parc d’attraction de Marne-la-Vallée est fermé au public en raison de l’épidémie de Covid-19 depuis le lundi 16 mars 2020.
Disneyland rompt le contrat de ses intermittents du spectacle
Interrogé par l’AFP à la suite d’un article du Monde l’accusant de vouloir « se défaire à moindres frais des centaines d’intermittents qu’elle avait recrutés début 2020 pour les quatre spectacles qui devaient être proposés aux visiteurs jusqu’en juin », le groupe a expliqué « qu’il n’y a actuellement aucune visibilité sur la reprise [des] activités et les conditions de performance sont également incertaines ».
« Dans ces conditions, les contrats intermittents sont rompus », a indiqué le groupe, qui a rémunéré ses intermittents jusqu’au 31 mars.
Les quatre spectacles annoncés étaient « Mickey et le Magicien », « La Reine des neiges », ainsi que « Marvel : L’Alliance des super héros » et « Stark expo ».Au total, 350 artistes et techniciens intermittents sont concernés. Certains ont accepté une rupture de contrat à l’amiable, mais pour la plupart des autres, les contrats sont rompus au motif de la force majeure, a appris l’AFP. Une disposition qui permet à Disneyland de virer sans consentement et sans avoir à verser des indemnités à ses intermittents, mise à part celle au titre des congés payés.
Selon Le Monde, la direction des ressources humaines de Disneyland Paris avait d’abord envisagé du chômage partiel pour les intermittents, avant de leur proposer une rupture amiable de leur contrat, « une rupture anticipée », à la date du 1er avril, en raison de « circonstances exceptionnelles ».
Mais la majorité d’entre eux ont refusé, selon le journal.
Les artistes des quatre spectacles annulés étaient prêts à accepter ces mesures de chômage partiel, même si cela aurait eu pour conséquence de « faire baisser [leur] nombre d’heures ».Disneyland permet aux intermittents de rester dans leur logement au parc
Pour les intermittents du spectacle, les périodes de non-activité liées au confinement ne seront pas comptabilisées dans le calcul de leurs droits, afin qu’ils ne soient pas lésés, avait annoncé le gouvernement à la mi-mars.
« Les travailleurs intermittents arrivant bientôt à la fin de leur période de prestations chômage continueront d’être indemnisés », selon Disneyland Paris.
Le groupe assure que les intermittents dont le contrat a été rompu « peuvent continuer à rester dans leur logement à Disneyland Paris jusqu’à ce qu’ils puissent s’organiser, trouver un nouvel hébergement ou rejoindre leurs familles », et qu’il en prend en charge le coût.
« Les intermittents sont des talents de Disneyland Paris avec qui nous collaborons depuis de très longues années. Nous continuerons à avoir recours aux intermittents à l’avenir dès lors que la situation le permettrait », insiste le groupe, dont 15 000 salariés sur 17 000 sont au chômage partiel.
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