Dimanche dernier, une vidéo est devenue virale.
Partagées de milliers de fois, les images, filmées à l’hôpital de Timone-Enfants, montrent une infirmière de l’unité Covid-19, tentant de revêtir une blouse de protection, équipement à usage unique indispensable pour réaliser des prélèvements sur des malades infectieux. À peine enfilées, les manches se déchirent, la tenue entière part en lambeaux.
Des vidéos montrent des blouses de protection qui se déchirent
Deux vidéos montrant des infirmières de l’hôpital marseillais de Timone-Enfants essayant de nouvelles blouses de protection défectueuses ont provoqué le scandale.
Cette soignante est convoquée par sa direction Demain (lundi) après midi parce qu’elle a montré cette réalité des nouvelles blouses !!
Soutien TOTAL à cette soignante✊#coronavirus #confinement #Covid_19 #RestezChezVous #Paris #COVID19 pic.twitter.com/XEquzErTLIADVERTISEMENT — L’infirmier ? (@Infirmier0) April 5, 2020
« Allez, je vais prélever sur des prélèvements de Covid ».
Hier à l’hopital Timone (13), Nouvelles blouses? N’oublions jamais! La honte #Macron #COVID2019 #coronavirus pic.twitter.com/KtoUPgIreV
— Le Général ? (@LE__GENERAL_) April 5, 2020
Sur la deuxième vidéo une autre soignante essaye la blouse défectueuse : « On a reçu des nouvelles blouses… Je la prends délicatement car on ne sait jamais ce qui va se passer », ironise une autre soignante.
Les vidéos en question n’avaient pas vocation à être rendues publiques mais qu’elles se sont échangées sur un groupe Whatsapp avant d’être diffusées par une personne extérieure à l’hôpital.
« Il n’y a eu aucune convocation, insiste Pierre Pinzelli, secrétaire général de l’AP-HM.Le secrétaire général de l’AP-HM insiste : « Nous sommes extrêmement attentifs à la protection de nos personnels ».
Des vidéos qui ont fait réagir
Yves Castino, de la CGT de l’Assistance publique-Hôpitaux de Marseille (AP-HM), s’est indigné. « C’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. On est en grande difficulté »,
L’AP-HM (Assistance publique – Hôpitaux de Marseille), dont dépend l’hôpital de La Timone, a répondu à la polémique lundi après-midi, dans une conférence de presse téléphonique. Pierre Pinzelli, secrétaire général de l’AP-HM, a précisé que « trois cents surblouses ont été identifiées comme défectueuses », parmi un lot de « 20.400 pièces ».
Une enquête interne a été ouverte pour retracer la provenance de ces blouses, et les raisons de leur état. « A ce stade, il apparaît que les conditions de stockage de ces blouses (lieu humide) seraient la raison de cet état. Mais il est trop tôt pour déterminer le point d’origine de cette détérioration », est-il souligné.
Le communiqué diffusé par l’AP-HM indique qu’une « rencontre » avec les responsables qualité a bien été entamée afin de « retracer l’enchaînement des faits et recueillir leur retour d’expérience ».
Entre 5 000 et 7 000 de ces surblouses sont actuellement utilisées quotidiennement par les soignants marseillais, selon 20 Minutes. 79 500 doivent être livrées ce mardi 7 avril au CHU pour faire face à la demande.
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