Une messe dominicale retransmise en direct sur les réseaux sociaux a été interrompue par les forces de l’ordre.
Les policiers armés ont demandé d’arrêter la célébration qui se tenait pourtant à huis clos en région parisienne.
Les policiers appelés par un voisin voulant « dénoncer des prétendues messes clandestines »
L’abbé Philippe de Maistre, curé de la paroisse de Saint-André-de-l’Europe, crie au scandale. Il a été interrompue lors d’une messe dominicale par des policiers armés, lui demandant d’arrêter sa célébration.
L’homélie se déroulait pourtant sans aucun fidèle.point 53 | Elle était d’ailleurs diffusé sur les réseaux sociaux pour cette raison.point 124 | « Nous étions sept personnes : moi-même, un servant, un chantre, un organiste, et trois paroissiens pour donner la réplique et faire les lectures », indique l’abbé au Figaro.point 286 |
« Or, l’autorité de police dans une église, c’est le curé ! À part les pompiers, la police ne peut entrer, tant qu’elle n’est pas appelée par le curé », continue-t-il en s’indignant.point 194 | 1
Selon le curé, les policiers seraient intervenus après un coup de fil d’un voisin dénonçant « des prétendues messes clandestines« . Après un échange de 20 minutes avec les forces de l’ordre, la messe a pu reprendre mais sans la présence des trois paroissiens.
« On profite de la crise pour remettre en question la liberté de culte« , s’insurge Philippe de Maistre.
« Il n’y avait pas de terroristes ! »
Selon les lois sur laïcité de 1905 et 1907, il est vrai que le prêtre est le seul en charge de la police à l’intérieur de son église. La police ne doit intervenir que si l’ordre public est menacé ou pour un problème de sécurité.
« Il n’y avait pas de terroristes ! » s’insurge l’archevêque de Paris Mgr Michel Aupetit sur Radio Notre-Dame.
Selon le décret du 23 mars 2020 sur l’état d’urgence, les établissements de culte sont « autorisés à rester ouverts ». Tout rassemblement est néanmoins proscrit, à l’exception des cérémonies funéraires dans la limite de 20 personnes.
Le Diocèse de Paris affirme au Figaro que « les messes privées ne sont pas interdites« . Il rajoute: « Nous n’assimilons pas une messe célébrée à huis clos par un curé et ses vicaires à un ‘rassemblement ou réunion ».
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