En pleine crise sanitaire, une jeune infirmière dénonce une injustice.
Infirmière au CHRU de Brest, la jeune femme a répondu à un appel à volontaires de l’hôpital Bichat à Paris pendant ses congés forcés. Mais elle aurait été renvoyée par sa hiérarchie pour « abandon de poste ».
Renvoyée de l’hôpital de Brest après avoir été volontaire à Paris
Le 26 mars, une jeune infirmière a appris qu’elle avait été démise de ses fonctions à l’hôpital de Brest, dans le Finistère. La raison ? En pleine crise sanitaire, elle aurait répondu à un appel à volontaires pour renforcer les équipes soignantes des hôpitaux parisiens, pendant ses congés forcés.
La jeune femme de 25 ans raconte à Ouest-France : « Depuis mi-mars, l’hôpital de Brest a fermé des services pour se préparer à l’épidémie.
Et des personnels se retrouvent en congés forcés, chez eux, faute d’activité.J’étais dans ce cas pour deux semaines, du 16 au 29 mars ».
C’est pour cette raison, que lorsqu’elle a vu l’appel à volontaires lancé par le CHRU de Best pour aller travailler dans les hôpitaux parisiens, « son sang n’a fait qu’un tour ».
Le 21 mars, lorsque la jeune femme présente sa candidature, la direction de l’hôpital Bichat, à Paris, lui assure qu’elle allait « sécuriser » sa situation en communiquant avec son établissement de Brest.
Pourtant, 5 jours plus tard, la jeune infirmière apprend que son contrat au CHRU de Brest ne sera pas renouvelé à partir du 5 avril.
L’hôpital de Brest ajoute : « Au regard de la situation sanitaire et des mesures de confinement prises par le gouvernement, vous vous devez de rester en région parisienne« .
« Je me fais virer parce que je suis partie prêter main-forte »
La jeune femme dénonce une situation injuste en pleine crise sanitaire : « Je me fais virer parce que je suis partie prêter main-forte à l’AP-HP alors que j’aurais dû rester confinée à Brest ». Elle ne comprend pas ce qu’il s’est passé, surtout que « le 16 mars, le CHRU s’était engagé à renouveler mon contrat ».
La jeune infirmière raconte qu’à Paris, son emploi du temps est intense, mais qu’au moins, elle est « utile ». Elle a travaillé dans les hôpitaux Bichat et Lariboisière : « J’ai enquillé six nuits exténuantes en une semaine ! » et ce mardi 31 mars, elle retournait dans la capitale pour aider à nouveaux, laissant derrière elle sa petite fille et sa famille.
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