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infirmière canadienne a été appelée en renfort par l’hôpital Tenon situé dans le XXème arrondissement de Paris. L’hôpital a alors lancé un appel à solidarité pour trouver un hébergement à cette infirmière et l’habitant d’un immeuble situé à proximité a répondu favorablement. Seulement à l’heure où tous les Français applaudissent les soignants depuis leur fenêtre chaque soir, deux couples de copropriétaires de cet immeuble parisien et leurs enfants ne se sont pas montrés solidaire envers cette infirmière. Ils ont tout bonnement refusé qu’elle s’installe dans leur immeuble de peur de ramener le coronavirus et de tous les contaminer.
Une infirmière canadienne vient en renfort dans un hôpital parisien
L’hôpital Tenon situé dans le XXe arrondissement de Paris a lancé un appel à solidarité pour trouver des hébergements pouvant accueillir du personnel soignant. En cette période de forte épidémie, l’hôpital doit faire appel à du personnel en renfort. C’est pourquoi cette infirmière canadienne est venue de Vancouver à Paris pour aider le personnel débordé par l’affluence de nouveaux cas de coronavirus.
Olivier, un habitant d’un immeuble situé près de l’hôpital a donc répondu à l’appel sachant qu’il y a deux appartements vacants dans son immeuble. Il a raconté à France Inter qu’il avait contacté les propriétaires des deux appartements pour leur demander leur accord et ils ont tous deux acceptés.
L’infirmière canadienne avait donc un logement qui l’attendait à son arrivée grâce à la solidarité des Parisiens.
Des copropriétaires s’opposent à l’arrivée de l’infirmière canadienne
Mais Olivier avoue ensuite qu’il a eu une «mauvaise idée», celle d’avertir la copropriété de l’arrivée de l’infirmière canadienne dans l’immeuble.
En effet, en apprenant la nouvelle, deux couples âgés ont refusé que l’infirmière vienne s’installer dans l’immeuble par peur qu’elle n’attrape le coronavirus et vienne les contaminer.
Ils ont envoyé par email à Olivier : «Nous ne souhaitons pas prendre ce risque pour notre famille et le reste des habitants».
Mais les copropriétaires et leurs enfants sont également scandalisés par l’attitude de leur voisin. Le Parisien a déclaré à France Inter : «On m’a rétorqué que j’aurais dû leur demander leur accord, que cette façon de procéder n’était pas acceptable, que je n’étais pas le seul dans cet immeuble et que ce comportement était égoïste».
L’infirmière canadienne chassée de l’immeuble à peine arrivée
À peine arrivée dans l’immeuble, l’infirmière canadienne a été informée par Olivier qu’elle devait partir car deux copropriétaires ne souhaitaient pas sa présence.
Il a déclaré affligé à France Inter : «Quand je l’ai vue me rendre les clés, j’ai réalisé qu’on la mettait dehors et que ce n’était pas possible, que c’était une honte».
Il regrette d’avoir informé la copropriété : «On aurait mieux fait de ne pas les informer» mais il tient tout de même à ce que ces appartements profitent au personnel soignant.«On va de nouveau proposer ces appartements, tant pis pour ceux qui ne seront pas d’accord» assure-t-il.
Finalement, l’infirmière canadienne a pu bénéficier d’un autre logement grâce à la solidarité d’une autre personne de l’immeuble.
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