Alors que la
France va commencé à se déconfiner dès le 11 mai, certains commencent déjà à redouter une seconde vague de contamination. Est-ce un scénario possible ? Comment pouvons-nous y faire face ? Voici quelques éléments pour nous éclairer…
Pourquoi peut-on craindre une deuxième vague de contamination en France ?
Selon des chiffres communiqués par l’institut Pasteur, actuellement, seulement 6% des Français ont été contaminés par le coronavirus.
Cependant, afin que l’immunité collective soit suffisante, il faudrait que 70% de la population ait été contaminée.
Pour le Professeur François Bricaire, membre de l’Académie nationale de médecine, cela montre que les Français ont bien respecté le confinement mais d’après lui c’est une mauvaise nouvelle: « si une aussi faible proportion de la population est protégée, cela veut dire qu’on est soumis à un risque potentiel tant que le virus circule, si on se déconfine ».point 447 |
Il a ajouté: « le confinement est nécessaire en matière de protection de nos services hospitaliers, en matière d’accueil en réanimation et en soins intensifs mais l’inconvénient majeur du confinement est qu’on ne se protège pas puisque l’on n’est pas en contact avec le virus ».point 274 | 1
Quelles sont les scénarios après le 11 mai ?
Le Professeur François Bricaire estime qu’il y a deux possibilités.point 104 | Il a confié: « la première étant que si le virus continue de circuler de manière importante, cela retarde, ou met en situation de risque de voir arriver la fameuse deuxième vague.point 260 |
La seconde possibilité est que si le plateau est atteint et qu’il y a une défervescence, que le virus circule moins, pour d’autres raisons que l’immunité collective, à ce moment là le risque est évidement beaucoup moins élevé ».point 219 | 1
En ce qui concerne le déconfinement progressif à partir du 11 mai, le professeur rappel qu’il faudra être très vigilant en maintenant les gestes barrières. Cependant, il explique que l’on ne passera pas rapidement de 6% à 70% de population contaminée pour parler d’immunité collective.
Il a conclu en disant: « espérons que le virus disparaisse avant d’atteindre ce palier car sinon on risque de rester confinés pendant plusieurs mois… »
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