Ce lundi 16 mars, le professeur Philippe Juvin, chef des urgences de l’hôpital parisien Georges-Pompidou était l’invité de LCI.
Il a parlé de l’épidémie de coronavirus qui provoque « un afflux de patients » dans les hôpitaux.
« On voit la vague arriver »
Le professeur Philippe Juvin était invité au micro de LCI. Il a parlé de l’« afflux de patients » dans les hôpitaux, dont certains services de réanimation « sont déjà débordés ». “Certains” établissements de santé “sont totalement débordés, d’autres montent en charge, mais on voit la vague arriver”, a déclaré le chef des urgences de l’hôpital parisien Georges-Pompidou.
“Il y a une guerre qui est à gagner. La première condition pour la gagner, c’est de rester organisés. Or quand vous êtes désorganisés, vous faites perdre des chances à tous les patients, qu’ils soient atteints du coronavirus ou pas”, a-t-il avancé.
« Il faut confiner la population »
Les urgences sont confrontées à “un afflux de patients qui (les) désorganise” et cet engorgement “crée un chaos dans les services de médecine”. “Actuellement tous les patients qui ont besoin de réanimation vont en réanimation”, mais les capacités hospitalières sont limitées, d’où la nécessité d’ »étaler la vague », a souligné le chef des urgences de l’hôpital parisien Georges-Pompidou.
Le professeur Philippe Juvin, donne comme exemple le département du Haut-Rhin, où l’épidémie s’est propagée plus tôt qu’ailleurs : “les capacités de réanimation sont dépassées” à Mulhouse, tandis que l’hôpital de Colmar souffre de “pénuries de matériels”. Puis il explique la situation en région parisienne : “on a assisté à un doublement du nombre de patients hospitalisés en réanimation (…) en trois jours”.
Pour lui, la seule solution pour « étaler la vague » et faire face à cette crise, c’est le confinement de toute la France. “Il n’y a pas dix solutions, il n’y en a qu’une (…) il faut confiner la population”.
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