La Corée du Sud, l’un des pays des plus touchés par l’épidémie du coronavirus, a réussi à réduire le nombre de contaminations radicalement en peu de temps.
Comment ont-ils fait ? Deux raisons principales : les tests de dépistage sont pratiqués à grande échelle et les malades sont suivis à la trace grâce aux nouvelles technologies.
Corée du Sud : comment ont-ils fait chuter les cas de contamination ?
La Corée du Sud, pays gravement touché par la pandémie de Covid-19, a réussi à contenir, mais surtout à faire chuter le nombre de contaminations très rapidement. L’épidémie semble disparaître petit à petit : 909 cas supplémentaires enregistré le 29 février, contre seulement 98 le 21 mars. Et tout ceci sans mesures de confinement comme c’est le cas en France en ce moment.
De plus, la Corée du Sud a le plus bas taux de mortalité parmi les nations touchées par le coronavirus. Comment ont-ils fait ? Comment expliquer ces différences ?
Le gouvernement sud-coréen a choisi une stratégie différente de celles choisies par les autres pays.point 235 |
Premièrement, pour lutter contre la maladie, les tests de dépistage sont quasi-systématiques : environ 15 000 personnes sont testées chaque jour.point 129 | Les tests de dépistage pratiqués à grand échelle sont réalisés en moins de 10 minutes, grâce à une méthode beaucoup plus rapide qu’ailleurs dans le monde.point 273 |
Et les dépistés reçoivent les résultats en moins de 24 heures par SMS.point 62 | 1
Les malades sont trackés sur Internet
Deuxièmement, toutes les données personnelles des personnes ayant été testées positives sont mises en ligne sur le site coronamap, et visible par l’ensemble de la population. Tout le monde peut donc vérifier à n’importe quel moment et en temps réel, où se trouvent les malades et s’ils se déplacent.
Afin de mieux repérer les malades et savoir depuis combien de temps ils sont contaminés, plusieurs couleurs différencient les cas. Les contaminés depuis moins de 24 heures sont représentés en rouge, ceux qui le sont depuis 24 heures jusqu’à 4 jours apparaissent en jaune et enfin, les malades depuis 9 jours et plus sont visibles en vert.
Ces données de tracking sont recueillies avec les images de vidéosurveillance, les cartes bancaires ou encore les téléphones portables des malades. En cas de refus de partager ces informations personnelles, les patients récalcitrants risquent jusqu’à 2 ans de prison.
Mélusine, une expatriée française explique à TF1 : « Ici, on trouve ça très rassurant car on sait qui est infecté, quand il l’a été, comment et par où la personne est passée, comment son cas a été géré, comment et où elle a été soignée ».point 231 |
Et même si ce système peut paraître extrême et invasif pour une démocratie, les habitants de Corée du Sud sont contents de ce système qui a déjà fait ses preuves puisque la vie reprend déjà quasiment son cours normal.point 190 | 1
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