Plusieurs détenus de différentes prisons, se sont mis au travail pour se rendre utile.
Ils fabriquent des masques pour pouvoir les donner aux soignants et à différents services du ministère de la Justice.
Confinement en prison
Dans les prisons de France, les 70 000 détenus sont privés de parloirs pendant le confinement et n’ont plus d’intervenant extérieur. Certains d’entre eux, volontaires et payés, ont décidé de « participer à l’effort collectif » contre le virus. Dans 8 établissements pénitentiaires, 140 détenus fabriquent des masques de protection pour ceux qui en ont besoin.
L’atelier de la prison d’Arles ne fabrique plus d’uniforme pour l’administration pénitentiaire mais des masques.
Tout comme l’établissement pénitentiaire de Moulin. Depuis lundi, le centre pénitentiaire pour femmes de Rennes, ainsi que la prison de Val-de-Reuil se sont également mis à la confection de masques.Les établissements de Saint-Martin-de-Ré, Valence, Muret, Châteauroux, qui avaient pour la plupart déjà un atelier de confection, vont s’y mettre d’ici à la semaine prochaine.
Des détenus fabriquent des masques pour les soignants
Jean-René Ferrec, responsable de l’atelier de confection dans le centre de détention de Val-de-Reuil, dans l’Eure explique : « on a sorti 800 masques en trois jours et l’objectif est d’arriver à 600 par jour ».
La directrice du centre pénitentiaire pour femme de Rennes, Véronique Sousset, indique qu’« il y avait plus de volontaires que de postes. C’est un geste citoyen, civique. Elles participent à l’effort collectif. Elles ont le sentiment d’être utiles à la collectivité« .
« C’est une très bonne chose. J’espère qu’on va pouvoir être autosuffisants« , a réagi Emmanuel Baudin, secrétaire général de FO-Pénitentiaire, qui a déposé un recours en référé devant le Conseil d’État afin de demander davantage de protection pour les surveillants (masque, gel hydroalcoolique, gants etc). L’audience a eu lieu mercredi matin et la décision devrait être rendue dans les prochains jours.
Au total, ce sont 140 détenus, volontaires et payés, qui sont mobilisés, explique le directeur de l’agence du travail d’intérêt général et de l’insertion professionnelle des personnes placées sous main de justice.
Selon des tests, ces masques présentent un niveau de protection suffisant. Les premières livraisons auront lieu la semaine prochaine dans les juridictions. Puis d’autres masque seront envoyés aux soignants des hôpitaux de Paris et de Lyon.
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