Le confinement est une situation particulièrement difficile à vivre pour des millions de personnes qui se retrouvent sans travail, parfois même sans épargne, et ne savent pas comment elles vont pouvoir régler les dépenses élémentaires.
À New York aux États-Unis, des organisations et des syndicats de locataires appellent donc à ne pas payer de loyer au 1er mai. Le but étant d’inciter le gouverneur de l’État de New York, Andrew Cuomo, à annuler les loyers des mois d’avril, mai et juin.
La ville de New York est l’une des plus durement touchées par le coronavirus aux États-Unis. Elle doit également faire face à une explosion du nombre de nouveaux chômeurs. Plus d’un million de personnes ont perdu leur emploi en seulement un mois.
Les associations de défense des locataires à New York «Housing Justice for All» et «Metropolitan Council on Housing» ont déclaré qu’avec «autant de New-Yorkais incapables de payer leur loyer dans un futur proche, cette crise n’est pas soutenable et demande des actions concrètes».
Une proposition de loi pour suspendre les loyers à New York
Les militants ont été entendus par le parlement local. En effet, Michael Gianaris, sénateur de l’État de New York et chef des démocrates, a soumis une proposition de loi pour la suspension des loyers des locataires et des petits commerces. Bernie Sanders et Alexandria Ocasio-Cortez, à la tête du parti démocrate, soutiennent cette mesure.
En revanche, le gouverneur de l’État de New York, Andrew Cuomo, estime que le «problème des loyers a été pris en charge» car il avait déjà annoncé fin mars l’interdiction des expulsions pendant une durée de 90 jours.
De plus, lorsque les propriétaires peuvent reporter le remboursement de leurs prêts immobiliers, ils sont également incités à aider leurs locataires en difficulté, soit en reportant le loyer, ou bien en autorisant un paiement échelonné.
Cependant, les associations de défense des locataires ne craignent qu’en procédant ainsi, le problème ne soit repoussé à plus tard et qu’il y ait une importante vague d’expulsion au terme des 90 jours.
C’est pourquoi des sénateurs ont déposé une proposition de loi pour interdire les expulsions jusqu’en décembre. Les locataires seraient bien sûr tenus de payer leur loyer sans quoi ils pourront être poursuivi en justice par leurs propriétaires.
En France, une organisation appelle à la suspension des loyers
De l’autre côté de l’Atlantique, en France, l’organisation Droit au Logement (DAL) demande au gouvernement de suspendre les loyers pendant le confinement et d’accélérer les démarches pour aider les plus démunis. Près de 300 personnes du monde politique, associatif et syndical, soutiennent cette mesure.
Le DAL signale qu’à cause du confinement et de l’arrêt de l’économie, de nombreuses personnes doivent faire face à une importante perte de revenus et à une augmentation de certains coûts (les repas des enfants, l’énergie…). Le DAL appelle donc à la suspension des loyers à partir d’avril, soit par obligation ou pour soutenir le mouvement.
À lire aussi :