Manipulatrice, séductrice, parfois timide au premier abord, la personne qui souffre de perversité narcissique plait d’emblée.
Elle attire car elle sait charmer et nous donne l’impression d’être unique. Pourtant, rapidement et sans que l’autre s’en rende compte, l’étau se resserre et la victime tombe dans une spirale infernale de dévalorisation et de culpabilisation constante. Selon les psychologues, près de 2 à 3 % de la population seraient des individus pervers narcissiques.
Paul témoigne:
« Je suis tombée sous la charme de Julie immédiatement.
Sa beauté et la fragilité qu’elle dégageait m’ont données envie de tout faire pour elle. Intelligente, elle était avocate et elle m’impressionnait. J’étais si fier de la présenter à mes amis, tout le monde l’aimait.On s’est rapidement installés ensemble mais tout a vite changé.
Au début, je mettais ses sautes d’humeur sur le compte du stress au travail, je lui pardonnais et je faisais tout pour lui simplifier la vie.Elle me rabaissait souvent, dénigrait mon travail (NDLR: Paul est gérant d’un supermarché), me lançait des phrases assassines.
Quand je m’éloignais, elle s’excusait, promettait de changer, mais recommençait.
Elle me faisait régulièrement des crises jalousie non fondées car je passais tout mon temps avec elle et je ne voyais plus mes amis. Je ne faisais plus la différence entre ce qui est acceptable et ce qui ne l’est pas.À cause d’elle, j’ai perdu toute confiance en moi et je me suis isolé dans une relation anxiogène.
»Une personnalité toxique difficile à repérer
Si le pervers narcissique réussit à anéantir sa victime, c’est parce que c’est un excellent manipulateur.
Capable de faire croire que le noir est blanc, personne n’est à l’abri de tomber sous ses griffes.