Le président colombien est heureux d’avoir fait passer ce texte
Le président colombien, Ivan Duque, a déclaré dans son allocution télévisée quotidienne ce jeudi: « Aujourd’hui, la Colombie a un grand motif de bonheur. Aujourd’hui, le Congrès de la République a fait avancer cette grande réforme qu’attendaient tant de familles, que nous espérions tous ».
Le chef de l’Etat a déclaré que les agressions contre les mineurs doivent être considérés comme des crimes « imprescriptibles pour qu’à n’importe quel moment, quiconque ayant commis ce crime reçoive cette sanction exemplaire ».
En moyenne, deux mineurs sont assassinés chaque jour en Colombie. En 2019, plus de 22.000 mineurs de moins de 18 ans ont été victimes de crimes sexuels et 708 d’homicide, selon l’autorité médico-légale.
Les défenseurs de ce texte ont indiqué que les agresseurs de mineurs avaient tendance à récidiver et la prison à perpétuité était la meilleure façon de les dissuader. Ils ont également rapporté que les agressions contre les enfants ont augmenté ces dernières années. Les peines de prison contre les violeurs et assassins d’enfants pouvaient atteindre 60 ans mais n’étaient pas toujours purgées en totalité.
Certains désapprouvent ce texte de loi
En revanche, les détracteurs de cet amendement avancent comme argument l’inefficacité de l’aggravation de la peine dans la baisse des agressions sur mineurs. Ils proposent plutôt d’investir dans les enquêtes criminelles afin que ces actes ne restent pas impunis.
Ivan Cepeda, un sénateur de gauche, trouve l’approbation de ce texte « lamentable » et « anticonstitutionnelle ».
« Le problème vient du fait qu’en Colombie, 95% de ces faits restent impunis. Le problème ce n’est pas que les peines soient longues, le problème c’est qu’il n’y a pas d’enquête, il n’y a pas d’action sérieuse de la justice pénale », a-t-il déclaré.
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