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Colombie, au moins 118 membres de l’armée ont fait l’objet d’une enquête depuis 2016 pour leur implication présumée dans des abus sexuels sur des mineurs, a déclaré le chef de l’armée, sur fond d’accusations de violences sexuelles commises par des soldats sur des jeunes filles indigènes.
118 militaires impliqués dans des abus sexuels sur des mineurs
Sur les 118 militaires et fonctionnaires de l’armée, 45 ont été licenciés, tandis que les 73 autres font l’objet d’enquêtes criminelles et disciplinaires de la part du procureur général et des bureaux du procureur, a déclaré le général Eduardo Zapateiro lors d’une conférence de presse virtuelle.
L’armée a une « tolérance zéro » pour les abus sexuels commis par les membres de ses rangs, a déclaré M. Zapateiro, en se référant aux chiffres d’une étude sur l’armée remontant à quatre ans.
M. Zapateiro a nié qu’un effort systématique ait été fait pour protéger les membres de l’armée impliqués dans des actes de violence sexuelle contre des mineurs et a déclaré que tous les soldats avaient reçu une formation sur les droits de l’homme.
« Aucun soldat colombien n’est formé au sein de l’institution pour enfreindre les droits de l’homme des garçons, des filles ou des adolescents », a-t-il déclaré.
« Je ne tolérerai aucun type de comportement éloigné des principes éthiques, des valeurs morales et des bonnes coutumes », a déclaré M. Zapateiro. « Il n’y a pas de seconde chance ».
Le général n’a pas précisé combien de cas les 118 fonctionnaires ont été impliqués dans des allégations de harcèlement sexuel faites par des femmes soldats au cours des derniers mois, ni discuté de ces allégations.
L’armée colombienne compte 240 000 membres et mène le combat du pays contre les guérillas de gauche et les bandes criminelles fondées par d’anciens membres de groupes paramilitaires de droite.
L’armée est depuis longtemps accusée par les victimes et les groupes de défense des droits de l’homme de violations des droits durant les plus de cinq décennies de conflit interne en Colombie.
Des viols collectifs de jeunes filles indigènes ont révolté le pays
Sept militaires ont été arrêtés la semaine dernière pour le viol collectif présumé d’une jeune fille indigène de 13 ans dans la province de Risaralda. Les sept hommes et trois de leurs supérieurs ont été licenciés, tandis que deux fonctionnaires de haut rang ont été réaffectés.
Un autre cas – celui d’une jeune fille qui aurait été abusée sexuellement par différents soldats alors qu’elle était détenue sur un site de l’armée dans la jungle de la province de Guaviare pendant plusieurs jours sans nourriture ni eau – est apparu au cours du week-end.
Ces allégations ont choqué toute une nation. Les manifestants ont ignoré les mesures de confinement en place en Colombie pour manifester devant la caserne militaire de Bogota, tandis que beaucoup ont eu recours aux médias sociaux pour exprimer leur indignation.
« Nous en avons assez des abus contre les indigènes », a tweeté Mónica Rodríguez, une présentatrice de télévision bien connue. « Nous voulons que les punitions soient des exemples. »
« Ouvrez les yeux », a tweeté Adriana Lucía, une chanteuse pop et activiste. « Nous ne pouvons pas continuer comme si rien ne se passait. »
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