Nouvelle polémique pour le préfet de police de Paris, Didier Lallement, ce dernier a établi un lien entre le non-respect des mesures de confinement et les personnes actuellement atteintes du Covid-19 qui sont en réanimation.
Propos choc du préfet de police de Paris
Ce vendredi 3 avril, en déplacement Porte d’Orléans à Paris, pour renforcer les contrôles à la veille des vacances de Pâques, le préfet de police s’est exprimé sur les personnes atteintes du Covid-19 qui se trouvent actuellement en réanimation.
Le haut fonctionnaire a déclaré devant les caméras : « Pas besoin d’être sanctionné pour comprendre que ceux qui sont aujourd’hui hospitalisés, ceux qu’on trouve dans les réanimations désormais aujourd’hui, ce sont ceux qui au début du confinement ne l’ont pas respecté.
Il y a une corrélation très simple : vous ne respectez pas le confinement, vous êtes verbalisé et vous vous mettez en danger car on risque de vous retrouver en réanimation, on risque de retrouver vos proches en réanimation.
»
Ces propos ont choqué tout le monde. Deux heures après, Didier Lallement s’est excusé dans un communiqué : il « regrette les propos qu’il a tenus ce matin (…) et tient à les rectifier ».
La préfecture de police défend Didier Lallement en expliquant : « Son intention n’était pas d’établir un lien direct entre le non-respect des consignes sanitaires et la présence de malades en réanimation. Il s’agissait de rappeler la nécessité d’une stricte application du confinement dans cette période, pour la protection de la santé de chacun ».
Personnel soignant en colère
Le corps médical est lui, très remonté contre les propos du préfet de police de Paris.
Frédéric Adnet, directeur médical du Samu de Seine-Saint-Denis et chef des urgences de l’hôpital Avicenne à Bobigny s’est insurgé : « Insulter, traiter mes malades qui sont en danger de mort de délinquants c’est vraiment un véritable scandale.
Il faudra dire à monsieur le préfet qu’il y a des soignants en réanimation et qu’il y a un de mes infirmiers qui est en danger de mort, actuellement en réanimation, et qui a contracté le virus en soignant des patients ».
« Non seulement c’est complètement faux, mais c’est véritablement une insulte envers nos patients« , a ajouté le médecin, qui estime qu’après de tels propos, « au nom des soignants, au nom de tous les malades, ce préfet doit démissionner« .
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