Lorsque le soldat James Rose, âgé de 32 ans, a perdu ses deux jambes à cause d’un engin explosif improvisé en Afghanistan en 2009, il a développé un trouble de stress post-traumatique.
Il s’est donc mis à faire du sport comme du volleyball et du basketball en fauteuil roulant et a même remporté quelques médailles aux Jeux Invictus.
Son dernier exploit en date a été de conquérir le mont Kilimandjaro et de devenir le premier double amputé au-dessus du genou à y parvenir sans aucune aide. Pour cela, il s’est entraîné intensivement pendant six mois à marcher avec des « stubbies », c’est-à-dire des prothèses extrêmement courtes destinées aux personnes amputées au-dessus du genou.
Regardez-le accomplir ce grand exploit dans la vidéo ci-dessous:
Crédit vidéo: Rumble
Après cinq jours d’escalade à raison de 15 heures par jour, James a finalement atteint le sommet de la montagne située à 5895 mètres d’altitude au début du mois.
James, originaire de Middlesbrough, au Royaume-Uni, a déclaré: «Pendant tout ce temps, je marchais à quatre pattes.»
«Je rampais dans différentes parties du Kilimandjaro environ 12 heures par jour en mangeant des pâtes et du riz.»
«Les quatre premiers jours je faisais des heures normales – de huit heures le matin à huit heures le soir.»
«Mais le dernier jour a été le plus difficile, car le terrain de la dernière ascension était principalement constitué de gravier. La terre glissait alors sous moi.»
«Quelques fois, je ne pensais vraiment pas que j’allais y arriver. Mais j’ai baissé la tête, j’ai vu une bonne équipe autour de moi et j’ai continué.»
«Quand tu te sens presque vaincu, il se passe un déclic en toi et je suis soulagé d’avoir eu la force de continuer.»
En novembre 2009, lorsque James faisait une patrouille à pied à Gereshk dans la province de Helmand, en Afghanistan, il n’a pas détecté l’engin piégé et il a marché dessus par inadvertance.
Sa jambe droite a été instantanément arrachée. Les médecins ont essayé de sauver sa jambe gauche, mais il a finalement subi deux amputations au-dessus du genou.
En avril 2014, James a été libéré de l’armée pour raisons médicales et a ensuite épousé sa femme Naiomi.
James a participé aux Jeux Invictus et a réussi à remporter des médailles d’argent et de bronze en volleyball assis et en basketball en fauteuil roulant.
Il a eu l’inspiration de gravir le Kilimandjaro après avoir vu un épisode de l’émission Extreme Everest avec Ant Middleton.
Après avoir regardé l’épisode, il a publié un post sur Facebook qui l’a inspiré, et son meilleur ami, Darren Young, a écrit en commentaires: « Hé, pourquoi est-ce qu’on ne grimperait pas le Kilimandjaro? »
James a déclaré: «Au début, je ne savais pas s’il était sérieux ou non. Mais après qu’il ait planifié son itinéraire pendant quelques mois, j’y ai réfléchi davantage.»
«J’ai décidé que l’ascension du Kilimandjaro serait un excellent moyen d’encourager les personnes souffrant de problèmes de santé mentale à sortir de leur coquille.»
«Après mon expérience à l’étranger, j’avais passé plusieurs années à me réadapter, et une façon d’aller mieux a été de me lancer dans le sport.»
« Donc, passer de tout ça à l’alpinisme n’a pas été trop radical. »
Dans le cadre de son entraînement au trekking, il passait deux heures à faire du cardio et de la musculation cinq fois par semaine. Et il passait aussi cinq heures par jour dans un générateur d’altitude à la maison.
Il a également pratiqué l’escalade dans la région des lacs avec Darren et a grimpé jusqu’au sommet de l’Helvellyn (3 117 m).
Le 8 septembre 2019, James et Darren sont finalement partis pour la Tanzanie et deux jours plus tard, ils ont commencé leur ascension épique avec cinq guides de montagne.
Ils devaient supporter des températures de 30°C le jour et de -10°C la nuit, ainsi que des vents vif et la présence des singes.
James suivait strictement un régime riche en protéines et en glucides, composé principalement de pâtes, de riz et de poulet.
James a déclaré que la vue panoramique au sommet était «l’un des sites les plus impressionnants que j’ai jamais vu de ma vie».
Il a déclaré: «Cela ressemble un peu à l’atterrissage lorsqu’on est en avion: vous pouvez voir les villes et les routes devant vous. C’était un peu comme ça, mais plus beau et tellement tranquille.»
«J’ai ouvertement parlé d’abandonner et de redescendre – ou de laisser les membres de mon équipe m’aider, en gros, à me porter.»
«Mais je ne voulais pas que cela se produise. Je m’étais fixé comme objectif de devenir le premier amputé au-dessus du genou à escalader le Kilimandjaro sans aucune aide.»
« Et je suis très heureux d’avoir persévéré – parce que sinon, je me serais enfoncé dans un trou noir. »
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