Le directeur de la rédaction a décidé de porter plainte.
Caricatures de Mahomet : « La Nouvelle République » visée par des menaces
Dimanche, comme d’autres journaux au surlendemain de l’assassinat de Samuel Paty, La Nouvelle République a décidé de republier l’une des caricatures de Mahomet dessinées par les auteurs de Charlie Hebdo.
Un acte symbolique fort, qui a entraîné des menaces sur les réseaux sociaux. Selon l’estimation de Christophe Hérigault, directeur de la rédaction, si « 99,9% » de ces réactions étaient positives, « quatre ou cinq messages notamment sur Facebook » étaient « sans équivoque » dans leur caractère menaçant vis-à-vis de la rédaction de La Nouvelle République, quotidien local basé à Tours.
« Cette Une choc, qui était un choix rédactionnel fort, sur une idée (du) président du directoire, a suscité d’énormes réactions, sur les réseaux sociaux notamment », raconte Christophe Hérigault, qui a décidé de porter plainte.
« Il n’y avait absolument pas de volonté de provocation »
Pourtant, Christophe Hérigault explique : « Il n’y avait absolument pas de volonté de provocation, mais encore une fois d’accompagner et de crier notre colère« . Le directeur de la rédaction indique qu’il est encore « en pleine sidération » cinq jours après l’assassinat de Samuel Paty.
« On est un journal issu de la Résistance, respectueux des croyances et des spiritualités de chacun« , insiste-t-il.
Pour Christophe Hérigault, la republication de cette caricature de Cabu, celle de 2006 montrant Mahomet « débordé par les intégristes », visait à « réaffirmer » l’attachement du quotidien « à la liberté d’expression, aux valeurs de la République, à la laïcité« . Selon lui, ces menaces sont le fait de « gens qui sont imprégnés » de « haine ».
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