Yannick Noah, ancien tennisman s’est exprimé sur le mouvement Black Lives Matter ce dimanche 7 juin sur France 2.
Il déplore « le silence » des sportifs blancs sur le sujet.
Black Lives Matter : Yannick Noah regrette le silence des sportifs blancs
Invité sur France 2 ce dimanche, alors que les rassemblements pour dénoncer les violences policières et le racisme se multiplient dans le monde, Yannick Noah a déclaré qu’il regrettait « le silence » des sportifs blancs. « Pourquoi ? C’est une injustice qui devrait sensibiliser tout le monde (…) Oui, parce que leur silence me gêne, ça va plus loin que ça ».
L’ex-vainqueur de Roland-Garros s’est exprimé à propos de ses compatriotes sportifs Gaël Monfils, Jo-Wilfried Tsonga ou Kylian Mbappé qui ont pris position sur ce sujet.
« C’est bien que les jeunes s’en occupent mais moi ce qui me gêne c’est que ce sont tous des métis ou des noirs », a estimé le chanteur, qui vient de fêter ses 60 ans.« Ce qui me rassure en tant que métis, c’est qu’assez rapidement on parle d’injustice.
Oui, c’est un noir, ça arrive depuis toujours, mais là tout d’un coup, il y a aussi les jeunes blancs, une jeune génération qui réalise qu’il s’agit de leur avenir à eux, ils ne veulent pas vivre dans ce monde-là.»
Une vague d’indignation contre les violences policières
Yannick Noah, papa de 5 enfants issus de 3 unions, d’origine camerounaise et française, postait déjà une photo de lui sur son compte Instagram avec un T-shirt « I can’t breathe, #JusticeForGeorgeFloyd » la semaine dernière.
Ce samedi 6 juin, plusieurs milliers de personnes étaient rassemblées dans deux endroits de la capitale pour rendre hommage à George Floyd, cet afro-américain décédé le 25 mai lors d’une interpellation de la police, et dénoncer les violences policières dans le monde. D’autres rassemblements se tenaient partout en France.
Un premier rassemblement contre les violences policières avait eu lieu à Paris le mardi 2 juin. Plus de 20 000 personnes avait répondu à l’appel de la famille d’Adama Traoré, jeune homme noir décédé en 2016 après une interpellation dans le Val-d’Oise.
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