Suite à l’annonce du Ministre de l’Intérieur de ce lundi, des policiers souhaitent entamer une grève des interpellations car ils estiment que sans la méthode d’étranglement, leur vie risque d’être mise en danger…
Avec l’interdiction de « la méthode d’étranglement », des policiers appellent à la grève des interpellations
Christophe Castaner a annoncé en début de semaine que la méthode de l’étranglement pour interpeller des délinquants est désormais interdite en déclarant: « la méthode de la prise par le cou, dite de l’étranglement, sera abandonnée et ne sera plus enseignée dans les écoles de police et de gendarmerie ».
Cependant, pour les syndicats de police, la suppression de cette méthode d’interpellation n’est pas une bonne idée car les agents s’exposent encore plus aux risques d’être blessés.
Le secrétaire général du syndicat Alternative Police CFDT, Denis Jacob, a confié que la révolte policière n’était pas loin et que ce contexte tendu pourrait impacter le travail de policiers. Selon lui, avec les manifestations organisées en France pour dénoncer les violences policières et le racisme de certains agents, les équipes sont à bout…
Denis Jacob a également ajouté que sans nouvelles techniques d’interpellation, il sera impossible aux policiers de faire leur travail dans les meilleures conditions.point 151 | Il a déclaré: « Puisqu’on nous retire les moyens de faire notre travail en toute sécurité, arrêtons tout simplement de le faire.point 268 |
Puisque nous n’avons pas la capacité de pouvoir maîtriser un individu récalcitrant avec les gestes techniques d’intervention qui nous sont enseignés, arrêtons.point 147 | Nous demandons à nos collègues de ne plus procéder à l’arrestation d’individus récalcitrants s’ils n’ont pas les moyens de le faire de manière sécurisée« .point 297 | 1
Avec l’interdiction de cette méthode, la peur risque de changer de côté !
Le syndicat Alliance a estimé que la fin de la technique de l’étranglement sera aussi la fin des interpellations des personnes droguées, violentes ou alcoolisées. Il demande donc de cesser les arrestations afin de ne pas prendre le risque de passer devant le tribunal correctionnel pour violences policières.
Un autre syndicat de policiers a déclaré ce mercredi sur Twitter: « Dès à présent, face à une situation incompréhensible et en l’absence de directive précise de nos grands responsables, l’UNSA Police demande aux collègues de ne prendre aucun risque dans l’accomplissement de leurs missions ».