Aurore Bergé veut défendre un amendement pour interdire le port du voile aux petites filles.
La députée veut interdire le port du voile aux petites filles
Le projet de loi « confortant les principes de la République » doit être examiné ce mercredi en Conseil des ministre et devrait être débattu à l’Assemblée nationale en janvier. La majorité se prépare à des discussions parlementaires musclées.
Dans le cadre de ce projet de loi, Aurore Bergé veut défendre un amendement sur le sujet. Invitée de BFMTV-RMC, la députée des Yvelines et porte-parole de La République en Marche a confirmé qu’elle comptait défendre un amendement au texte interdisant le port du voile aux petites filles.
« Qui peut aujourd’hui être favorable à l’idée qu’une petite fille de deux ans ou de trois ans soit couverte d’un hijab? », s’est-elle indignée, regrettant que « pas tout le monde » ne soit au clair sur ce sujet.
La vice-présidente du groupe LaREM a déclaré: « Nous avons un certain nombre de parents qui considèrent que c’est normal et que la perspective de leur enfant, c’est que dès le plus jeune âge, de deux à trois ans, elle soit couverte entièrement ».
Pour la député LREM, cette pratique entraîne une « hypersexualisation » des enfants, dans la mesure où les parents estiment qu’il leur faut être pudique « dès le plus jeune âge ».
« Ça veut dire qu’on considère qu’il faut séparer les petits garçons des petites filles. Ça veut dire que dès le plus jeune âge on les sépare de la République, on entrave leur capacité à être en lien avec les autres« , a-t-elle poursuivi.
Il ne faut pas « avoir de tabou »
Aurore Bergé a ajouté qu’il ne fallait pas « avoir de tabou » sur ce type de sujet. Dès la fin octobre, lors d’un entretien accordé à l’Association des journalistes parlementaires, elle avait annoncé qu’elle porterait sans doute un amendement interdisant aux petites filles le port du voile, avec entre autres son collègue LaREM Jean-Baptiste Moreau.
« Insidieusement, on a accepté dans notre pays qu’un certain nombre de libertés fondamentales puissent être entaillées.point 116 | (…) Un certain nombre d’hommes et de femmes politiques ont préféré ne pas regarder la réalité en face.point 218 |
Par peur d’être disqualifiés, par peur d’être traités d’intolérants, parfois on a accepté ce qui est intolérable dans notre pays.point 135 | C’est ça qui s’est mis en place », estime-t-elle.point 192 | 1
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