Il a été révélé selon que près de 100 députés de LREM ne prennent même plus la peine de se rendre à l’hémicycle et se désintéressent de la vie politique de leur parti.
En outre, depuis l’élection d’Emmanuel Macron, pas moins de 12 élus de la majorité ont quitté le navire.
Un tiers de députés absents
C’est à se demander si le parti majoritaire d’Emmanuel Macron ne traverserait-t-il pas une crise ? Près de 100 députés de LREM, ce qui représente un tiers des représentants à l’Assemblée Nationale sont totalement inconnus de leurs paires en raison de leur absence sur les bancs de l’Assemblée.
Il y a également beaucoup de députés qui ne se rendent même plus aux réunions du parti.
C’est en tout cas ce qu’affirme une source proche du groupe interrogée par Le Parisien. Cette même source a précisé «Il y a un socle de 80 députés qui font des choses, une centaine qui suivent et une centaine qui sont perdus».Pour autant, une député de LREM elle minimise cet absentéisme et parle plutôt de 10 à 15% d’absents.
Sandrine Lefeur, élue LREM au Finistère et ancienne agricultrice a reconnu qu’elle ne se déplaçait à l’Assemblée si les sujets discutés l’intéressent ou sont vraiment importants : «Si c’est pour bavarder pendant deux heures, ça ne m’intéresse pas et je préfère caler d’autres choses importantes».Elle n’est pas la seule dans ce cas puisque de nombreux membres de LREM sont absents des réunions hebdomadaires du groupe à l’Assemblée. Certains députés se faisant meme représenter par leurs attachés parlementaires. Cette pratique a été interdite depuis. Une collaboratrice au sein de la majorité a confié que les réunions hebdomadaires du groupe LREM comptent une moyenne de 150 participants bien que LREM compte 303 députés.
De plus, depuis l’élection d’Emmanuel Macron à la tête du pays, LREM a perdu 12 de ses membres, des départs volontaires et des départs encouragés.
La députée du Nord, Valérie Petit est la dernière à avoir claqué la porte de LREM.
Selon elle le parti «ne prenait pas le chemin d’une plus grande démocratie interne». Sa décision fait suite à sa candidature à la mairie de Lille, lorsque Violette Spillebout lui a été préférée et a été investie par LREM.Quelles sont les sanctions contre les députés absents ?
Pour pallier à ce phénomène d’absentéisme, le président de l’Assemblée de l’époque, François de Rugy avait annoncé dès janvier 2018 que des sanctions financières, à hauteur de 4.
320 euros, seraient «strictement appliquées» aux absents.
Pour faire appliquer cette mesure il s’était basé sur une règle datant de 1994 qui prévoyait une pénalité pour ceux qui prennent part à moins de deux tiers des scrutins publics.Néanmoins, cette règle n’a jamais été appliqué.
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