Une prouesse médicale qui redonne de l’espoir…
Après une greffe de l’utérus, une femme donne naissance à un bébé
Ce vendredi 12 février à l’hôpital Foch de Suresnes, dans les Hauts-de-Seine, un bébé a vu le jour alors que sa maman, née sans utérus, a subi une greffe de cet organe reproducteur il y a deux ans…
Cette femme, nommée Déborah, a vécu avec une maladie congénitale rare: le syndrome de Mayer-Rokitansky-Küster-Hauser (le MRKH, simplifié par le syndrome de Rokitansky). Selon le professeur Michel Tournaire, gynécologue qui connaît bien cette maladie: « Il touche une femme sur 4500, ce n’est pas rien. Beaucoup risqueront d’être en grande souffrance, d’autant que l’adoption est de plus en plus compliquée« .
Cependant, après des années de recherches, la Suède, le pays pionnier qui la pratique depuis octobre 2014, la France a également décidé de s’intéresser à la transplantation utérine.point 169 | C’est donc à l’hôpital Foch que l‘équipe du professeur Jean-Marc Ayoubi, chef de service de gynécologie obstétrique, a commencé a travailler sur ce procédé.point 328 |
En 2018, les médecins ont enfin obtenu l’autorisation d’effectuer un prélèvement sur une donneuse vivante.point 107 | point 107 | 1
Un bébé miracle pour cette jeune femme !
Le 31 mars 2019, Déborah a été opérée en recevant la greffe de l’utérus de sa propre mère, une femme ménopausée de 57 ans, en bonne santé. L’organe a été prélevé grâce à une chirurgie robotique avant d’être implanté à sa fille.
Les médecins ont ensuite conseillé à la jeune femme d’attendre au moins 10 mois avant de commencer à essayer d’avoir un enfant via le transfert d’embryons, qui ont été congelés.
En 2020, la grossesse tant désiré par Déborah est enfin devenue réalité, et la voici maintenant maman d’une petite fille de 1,845kg. Il y a maintenant une vingtaine d’enfants nés après une greffe utérine dans le monde, notamment en Suède, aux États-Unis, au Brésil, en Inde… et maintenant, en France.
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