Alain Cocq veut filmer son agonie et poster les vidéos sur Facebook, afin d‘alerter sur le problème de fin de vie en France.

 

 

Alain Cocq, atteint d’une maladie orpheline incurable

 

Cloué au lit et souffrant de douleurs insupportables depuis 34 ans à cause d’une maladie orpheline incurable, Alain Cocq avait envoyé une lettre au président de la République fin juillet. Il demandait au chef de l’État le «droit à une fin de vie dans la dignité avec une assistance active du corps médical ».

 

 

Suite à ce courrier, le 25 août, il avait obtenu une conférence téléphonique avec une conseillère de l’Élysée durant laquelle il avait demandé à ce qu’Emmanuel Macron autorise un médecin à lui prescrire un barbiturique pour qu’il puisse « partir en paix ».

 

 

Face au refus de sa demande de fin de vie, Alain Cocq va se laisser mourir

 

Ce jeudi 3 septembre, Alain Cocq a reçu une réponse du président de la République. Dans son courrier, ce dernier lui explique qu’il n’est « pas en mesure d’accéder à sa demande » parce qu’il « ne se situe pas au-dessus des lois ». En effet, selon la loi Leonetti, le quinquagénaire n’a pas le droit à la sédation profonde puisqu’il n’est pas à quelques heures d’une mort certaine.

 

 

Face à ce refus du président de la République, Alain Cocq, 57 ans, comme il l’avait annoncé, se laissera mourir à partir de ce vendredi en fin de journée. Il cessera de manger, de boire et de se faire soigner à partir de minuit, cette nuit.

Il souhaite aussi diffuser sa fin de vie en direct sur sa page Facebook, dès son réveil le samedi matin et jusqu’à la fin (qui devrait arriver dans 4 ou 5 jours selon lui). Ainsi, il souhaite alerter sur le problème de la fin de vie en France pour les «les français se rendent compte de ce qu’est l’agonie obligée par la loi Leonetti ».

Alain Cocq voit sa mort comme un combat politique, qui aiderait à relancer le débat sur la fin de vie et pourrait permettre de changer la loi Leonetti. Il compte sur ses soutiens pour continuer la lutte après son décès. «Mon combat va s’inscrire dans la durée », assure-t-il.

 

Alain Cocq est atteint d’une maladie extrêmement rare à cause de laquelle les parois de ses artères se collent, entraînant une ischémie (arrêt ou insuffisance de la circulation du sang dans un tissu ou un organe).

 

 

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