Cécile Bourgeon reconnaît avoir menti devant la France entière au sujet de la disparition de sa fille Fiona.
Ce lundi 7 décembre, lors de son procès qui se tient à la cour d’assises du Rhône, la mère de Fiona déclare avoir « honte d’avoir menti » aux médias en 2013 lorsqu’elle a fait croire que sa fille avait disparu. Avec son compagnon Berkane Makhlouf, le beau-père de la fillette, ils avaient d’abord fait croire à un kidnapping dans un parc.
L’ancien couple est soupçonné d’avoir tué Fiona, alors âgée de 5 ans, en mai 2013, et est poursuivi pour « coups mortels aggravés ». Leur procès en appel se tient jusqu’au 16 décembre à la cour d’assises du Rhône.
Cécile Bourgeon reconnaît avoir menti
En mai 2013, lorsque Cécile Bourgeon était apparue en larmes devant les médias pour faire part de la disparition de sa fille Fiona, âgée de 5 ans, l’histoire avait beaucoup ému les Français.
À l’époque, la mère de la fillette avait raconté devant les caméras de TF1, M6 et France 3 que sa fille avait été enlevée dans un parc pendant qu’elle faisait une sieste. Aux médias, elle faisait part d’une « petite fille de 5 ans pleine de vie ».
Puis en septembre, Cécile Bourgeon et son compagnon Berkane Makhlouf avaient finalement avoué que Fiona était morte et qu’ils l’avaient enterré dans un parc. La mère de l’enfant avait alors rejeté la faute sur son conjoint en indiquant qu’il l’avait battue à mort, alors que Berkane Makhlouf indiquait que l’enfant s’était étouffée dans son vomi. Le corps de la petite Fiona n’a jamais été retrouvé.
Ce lundi 7 décembre, la cour a diffusé des images des interviews de Cécile Bourgeon à l’époque, et cette dernière n’a pas pu se résoudre à les regarder, a rapporté Le Parisien. La mère de quatre enfants a déclaré la tête baissée : « J’ai honte d’avoir menti. J’ai menti de façon impardonnable à la France entière ».
Cécile Bourgeon se sent honteuse d’avoir menti
Pour sa défense, Cécile Bourgeon indique qu’elle se sentait « totalement perdue à ce moment-là ».
Lors du procès, son avocat Me Gilles-Jean Portejoie lui demande si elle avait fini par croire à son mensonge, ce à quoi elle répond: « Je savais que je mentais, je reconnais, j’assume, j’ai honte d’avoir menti, je regrette », a rapporté Le Progrès.
La mère de Fiona a aussi indiqué que « la prise de médicaments et de drogue […] peuvent changer le comportement » et « aider à faire l’autruche ».
Ce lundi, quatre nouveaux témoins sont passés à la barre pour décrire la personnalité de Cécile Bourgeon qui était selon elles, « influençable », « manipulatrice », « sous l’emprise de Berkane Makhlouf« , et « une très bonne maman », a rapporté Le Progrès.
La mère de famille a indiqué ensuite qu' »une fois le mensonge et la mise en scène déroulée, c’était trop tard ».
Berkane Makhlouf affirme qu’il n’aurait jamais pu mentir de la sorte
En voyant les images de son ex-compagne mentir devant les médias, Berkane Makhlouf a affirmé qu’il n’aurait jamais pu faire pareil : « Je ne me suis jamais exposé comme elle. Je lui ai dit que les policiers allaient remonter à nous, elle me disait que non. On dit que les femmes sont plus fortes. Elle ne pleurait pas alors que moi j’étais pas bien. Je me demandais comment elle faisait », a relayé Le Progrès.
« On s’est enfermé dans un mensonge, c’est devenu un cercle vicieux », a-t-il ajouté. « On ne connaissait pas les lois. On voyait qu’on allait être séparés et qu’avec les services sociaux, nous n’allions plus voir les enfants ».
L’ancien compagnon de Cécile Bourgeon est toujours soupçonné par les enquêteurs d’avoir fait disparaître le corps de Fiona dans une poubelle, mais la défense a encore nié ces accusations la semaine dernière.
En attendant, Cécile Bourgeon et Berkane Makhlouf continuent toujours de se renvoyer la faute au sujet du décès de la petite Fiona.
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