Le gouvernement va déposer un amendement au projet de loi de finances 2021, qui instaure un malus selon le poids du véhicule lors d’un achat.
Un nouveau malus écologique
Ce malus était voulu par la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, mais n’était guère bien vu par le ministère de l’Économie.
Pour le moment en France, c’était uniquement la quantité de grammes de CO2 émis par kilomètre qui était prise en compte dans le calcul d’un bonus ou d’un malus écologique lors d’un achat d’une voiture neuve.
Cela faisait longtemps que les écologistes demandaient à ajouter le poids du véhicule dans ce calcul, notamment pour faire baisser les ventes des SUV. Ces derniers étant plus massifs et lourds, ils sont plus émetteurs de CO2 que les voitures plus petites. Leurs ventes explosent en France depuis quelques années.
Bercy s’était tout de suite opposé à cette idée, Bruno Le Maire expliquant que « dans le contexte économique actuel, je ne veux aucune augmentation d’impôt et je veux protéger les emplois industriels, les usines et le pouvoir d’achat des Français ».
Un malus à partir de 1800 kg
Matignon a choisi de faire un compromis entre les deux ministères.
La taxation s’appliquera sur les véhicules pesant plus de 1 800 kg, selon le journal Les Echos. Des exonérations pourront être faites pour les véhicules propres, électriques et hybrides, mais aussi pour les véhicules des familles nombreuses.
Barbara Pompili s’est félicitée de cette nouvelle sur Twitter :
« L’alourdissement du parc automobile, c’est plus de matériaux et d’énergie consommés, plus de pollution, moins d’espace public disponible. Le malus au poids que nous instaurons est un signal fort et nécessaire pour mieux prendre en compte l’empreinte écologique des véhicules les plus lourds. »
En effet, depuis 10 ans, le poids des voitures essence a augmenté de 14 %, et celui des diesel de 7 %.
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