Les fumeurs pouvaient jusqu’à présent ramener 4 cartouches des pays frontaliers, désormais ce sera une cartouche par personne.
Nouvelle limitation pour les cartouches
Les français qui partent en Espagne, Italie, ou en Belgique pour faire le plein de cigarettes vont devoir changer leurs habitudes. Depuis ce mercredi 8 juillet, les députés ont adopté un amendement du gouvernement qui a abaissé le seuil de détention de cigarette dans le cadre de l’examen du troisième projet du budget de crise.
Désormais, à la place des 4 cartouches jusqu’à présent autorisées à ramener des pays frontaliers, ce sera une cartouche par personne et par passage. Hormis l’Andorre, où le quota reste le même, c’est-à-dire une cartouche et demie.
Achat de cigarettes dans les pays frontaliers : Un manque à gagner pour la France
En plus de l’aspect de santé publique, Olivier Dussopt, ministre des comptes publics, met en avant devant les députés le soutien aux buralistes et la lutte contre la contrebande.
En effet, durant le confinement, les ventes de tabac ont explosé en France dans les départements frontaliers. « En Haute-Garonne, j’ai visité des buralistes du Comminges qui ont vu leur vente multipliée par deux ou quatre durant cette période.
On savait qu’il y avait un marché parallèle, à cette hauteur c’est inimaginable.
Eric Woerth est d’ailleurs en train de regarder ce que cet achat de tabac à l’étranger représente comme pertes de recettes fiscales pour la France », souligne Gérard Vidal, président régional de la chambre syndicale des buralistes de Midi-PyrénéesPour lui, entre la contrebande et ces cigarettes achetées à l’étranger, il y aurait un manque à gagner en matières de recettes fiscales qui avoisinerait les 5 milliards d’euros chaque année en France.
Une harmonisation des prix en Europe ?
Depuis longtemps déjà, les buralistes sont confrontés à la concurrence de l’Andorre et de l’Espagne où les prix sont au minimum deux fois moins cher qu’en France.
« La politique de santé dont on parle doit être européenne. Quand on a un prix du paquet en France à 10 euros et qu’il est de 5 euros en Espagne et 3,5 euros en Andorre, pour le consommateur il n’y a pas photo. Il faut une harmonisation des prix, c’est pour cela que nous demandons un moratoire durant quatre-cinq ans, le temps que les autres pays puissent relever leur prix », poursuit ce représentant de la profession.
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