Les militants se sont réunis à proximité de l’Assemblée nationale, puis ont continué leur rassemblement sur la place de la Concorde, pour protester contre la décision du gouvernement qu’ils considèrent comme un « passage en force » dans la mise en place de la réforme des retraites.
Ils ont exprimé leur détermination à intensifier les mouvements de mobilisation.
Au moment où les notifications des médias ont commencé à arriver sur les téléphones portables des quelque deux cents militants rassemblés rue de l’Université, à environ 100 mètres de l’Assemblée nationale (Paris VIIe), des huées ont retenti en apprenant l’utilisation de l’article 49.
3 pour valider la réforme des retraites.
Les manifestants ont crié « Macron démission ! Macron démission ! » malgré les injonctions des forces de l’ordre de quitter les lieux.Solène, une professeure dans un lycée de Seine-et-Marne, exprime sa colère en qualifiant la décision d’utiliser l’article 49.3 de « scandale absolu ». Elle accuse le président de la République de ne pas respecter le peuple, soulignant que les manifestants se sont mobilisés depuis un mois et demi, mais qu’il a finalement décidé de passer en force, ce qu’elle considère comme une insulte.
Une demi-heure plus tard, les manifestants affluent vers la place de la Concorde pour rejoindre le rassemblement organisé par le syndicat Solidaires.
Les quelques milliers de militants présents ont entonné des chants tels que « La retraite elle est à qui ? Elle est à nous ! » et « On est là, on est là, même si Macron ne veut pas on est là », créant une ambiance festive.
Sur le pont, deux rangées de cars de CRS et un camion équipé d’un canon à eau bloquent l’accès à l’Assemblée nationale, tandis que d’autres sont postés à chaque entrée de la place.Certains considèrent l’utilisation de l’article 49.
3 comme un « aveu de faiblesse » de la part du président de la République.Christian et Frédéric, tous deux vêtus de leur gilet rouge de la CGT, semblent presque résignés.
Christian, un employé d’Orange, raille que le recours à l’article 49.
3 est devenu une habitude avec ce gouvernement. Frédéric, un agent postal, est en colère mais pas fataliste, et dénonce un « véritable déni de démocratie ».Il considère que l’utilisation de l’article 49.
3 est un aveu de faiblesse de la part du président de la République, montrant qu’il n’a pas de majorité pour gouverner. Frédéric estime que le choix de cette solution est la pire pour faire passer la réforme et qu’elle renforcera la contestation.Selon lui, le mouvement actuel est le plus fervent et hétéroclite qu’il ait jamais vu.
Sarah, 37 ans, ancienne travailleuse indépendante dans l’industrie cinématographique et actuellement étudiante, est consternée. Elle éprouve des difficultés à accepter que le gouvernement ait obstinément recouru à l’article 49.3. Néanmoins, Sarah refuse d’être défaitiste et estime que la mobilisation doit se poursuivre pour faire retirer cette réforme.
En brandissant un drapeau F.
S. U, Fabien, professeur à l’université Paris XIII, dénonce avec véhémence une « escroquerie ».« Si le gouvernement ne nous respecte pas, nous allons lui apprendre à nous écouter », s’exclame-t-il.
Emmanuel Grondein, secrétaire fédéral SUD Rail, est également présent sur les lieux et affirme que les mobilisations ne vont pas faiblir, bien au contraire.« Il est évident que nous ne lâcherons pas maintenant », déclare-t-il.
« Nous allons continuer à mobiliser massivement et probablement poursuivre la grève reconductible. Le gouvernement ne fera que nous donner de la force pour aller jusqu’au bout.» En outre, des étudiants de la Sorbonne ont également rejoint la manifestation pour renforcer les rangs.