Personne n’est à l’abri de subir une forme de harcèlement scolaire.
Caractérisé par une violence physique ou morale à répétition, le harcèlement isole la victime qui peut tomber en dépression. Penser que subir un peu de violence permet de forger le caractère est une erreur. Non pris en charge, le harcèlement détruit la personne, anéantit son estime de soi et peut même la pousser au suicide. Comment s’en sortir si on est victime et comment intervenir quand on est témoin?
Le harcèlement commence dès les bacs à sable et est particulièrement important à l’école primaire.
En CE2, CM1 et CM2, près de 12% des élèves subiraient un harcèlement modéré à sévère.
Au collège, 7% subissent un harcèlement jugé très sévère tandis que ce chiffre tombe à 3,4% chez les lycéens. Avec l’apparition des réseaux sociaux, la violence sur internet a explosé.Selon le Ministère, près de 40% des élèves scolarisés en 2013 affirment avoir déjà subi une forme de violence en ligne.
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Si tu es victime de harcèlement,
Ne pas s’isoler et en parler à une personne de confiance
Tu penses probablement que c’est ridicule, tu ne veux pas le dire à tes parents pour ne pas les inquiéter.
Tu crois certainement que tu as bien mérité cette violence, que celle-ci soit verbale ou physique.
Tu as peur d’être « une balance » si tu en parles à tes profs ou à un adulte. Pourtant, aucune violence n’est légitime et rien ne justifie de diriger toute sa haine sur une seule personne.Si tu n’es pas à l’aise pour en discuter avec un adulte ou tes parents, tourne-toi vers ton grand frère ou ta grande soeur, ou quelqu’un d’autre que tu connais et à qui tu pourrais te confier.
Si la situation ne s’améliore pas: tu dois en parler à tes parents, pas d’autre solution.Te protéger sur les réseaux sociaux
Il existe des moyens de protéger ton intimité sur Internet.
Ne donne à personne tes mots de passe, ils n’appartiennent qu’à toi et quelqu’un de mal intentionné pourrait aisément s’en servir contre toi.Si tu utilises les réseaux sociaux, configure les paramètres de sécurité afin que tes photos ne soient visibles que par tes amis directs.
Prends soin également de retirer de ta liste d’amis toutes les personnes en qui tu n’as pas confiance.Avoir 1000 contacts Facebook ne veut rien dire.
Mieux vaut avoir 50 personnes qui te respectent que des centaines de personnes inutiles, juste pour faire bien et avoir l’impression d’être populaire. Attention également aux types de photos que tu diffuses, même en messages privés.
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Signaler un abus de façon anonyme
Sur Facebook, tu peux signaler un contenu abusif. Bloque les personnes qui te font du mal (que ce soit virtuellement ou quand tu es en cours) afin qu’elles n’aient plus accès à tes données ou tes photos. Tu peux aussi signaler leur compte auprès du centre d’aide de Facebook, cela pourra éventuellement entraîner leur suppression.
Si tu es victime de harcèlement à l’école, tu peux appeler le numéro gratuit 0808 80 70 10 pour en discuter.
Si tu es témoin,
Ne pas rire pour décourager l’agresseur
Au fond, cela te fait-il vraiment plaisir de voir ton pauvre camarade de classe subir toujours de plein fouet les moqueries et brimades des personnes les plus populaires de ton école? Tu es sans doute soulagé(e) de voir que leur violence verbale ou physique est dirigée exclusivement contre le « vilain petit canard » et pas contre toi.
Mais si tout cela s’inversait? Si dès demain tu devenais la personne isolée, délaissée par les autres, juste parce qu’une extrême minorité l’avais décidée?
Si tu arrêtes de rire, l’agresseur finit toujours par se lasser. Au fond, celui qui harcèle a besoin d’être vu et écouté, d’être reconnu par son entourage. La personne qui harcèle le fait aussi souvent pour se protéger, pour ne pas appartenir à la catégorie de ceux qui subissent le harcèlement. Si tu cesses de rire et que tout le monde fait pareil, l’agresseur ne disposera plus d’une majorité silencieuse qui légitime ses actions.
Ne participe pas au harcèlement en ligne
Une photo très humiliante tourne depuis quelques heures sur les smartphones de tes camarades. Quand tu la reçois, pour faire comme tu le monde, tu rigoles et tu te moques de celui ou celle qui est dessus. Pourtant, un geste simple et efficace consiste à supprimer la photo et à ne surtout pas la transférer. En faisant cela, tu brises la chaine.
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Fais remonter l’information plus haut
Souvent, la personne victime de harcèlement n’ose pas en parler car son estime de soi est tout simplement détruite et elle a honte de le dire. Si tu as peur de passer pour une balance en en parlant à tes profs, tu peux le dire à tes parents. Eux même sauront trouver les mots, te donner des conseils et ils pourront, si la situation est très grave, en parler avec la victime.
Parce que c’est difficile de dire à ses parents qu’on subit une violence à l’école, que ça fait passer pour un(e) naze, c’est aux parents de deviner les signes du harcèlement: enfant qui ne dort plus, baisse des résultats scolaires, anxiété et pleurs avant d’aller à l’école, perte ou prise de poids…Dès lors qu’un comportement devient inhabituel, il faut s’en préoccuper et essayer d’aborder le sujet.
Si l’information remonte au principal mais que rien ne change, il faut envisager un changement d’école sans hésiter.
As-tu déjà subi une forme de harcèlement scolaire ou de violence via les réseaux sociaux? Comment as-tu fait pour t’en sortir? Partage ton expérience en commentaires.