Amanda Leventhal, une étudiante de 19 ans de l’université du Missouri, mène ce qui ressemble à une vie parfaite.
Avec des notes exceptionnelles, un bon groupe d’amis et le chant dans la chorale de l’université, d’un point de vue extérieur, Amanda semble avoir tout ce qu’il faut pour être heureuse.
Avec la vie qu’elle mène, elle semble loin de la dépression et des angoisses mais la réalité est bien différente. Ses amis et tous les gens qui la connaissent ont appris sa lutte secrète contre la dépression et l’anxiété lorsqu’elle a rédigé un essai à ce sujet.
Les signes de la dépression se traduisent souvent par des troubles du sommeil, des pleurs, l’arrêt de vos activités préférées et l’ostracisme. Ces signes sont sans aucun doute révélateurs de la dépression, mais il existe de nombreux types de dépressions dont les symptômes peuvent être différents.
Le type de dépression dont souffrent la plupart des gens, comme l’actrice Kristen Bell, le nageur olympique Allison Schmitt, votre ami qui vient de se fiancer ou votre collègue qui vient d’être promu, vous permet de rester opérationnel dans votre vie quotidienne.
Avec ce type de dépression, le patient est profondément triste à l’intérieur mais semble parfaitement normal vu de l’extérieur. En raison des stigmates sociaux, beaucoup de personnes qui en souffrent cachent leur tristesse jusqu’à ce qu’il soit trop tard, parfois.
Carol Landau, professeure de psychiatrie, de comportement humain et de médecine à la Brown University, explique en grande partie que les femmes qui ont tendance à atteindre la perfection dans tout ce qu’elles font souffrent de ce type de dépression. La plupart du temps, vous enviez même ces personnes autour de vous car ils réussissent dans tout ce qu’ils font.
« Les gens disent souvent qu’il est préférable d’être « opérationnel » que d’être « flemmard », mais ce n’est pas vraiment vrai, car le plus important est qu’une personne déprimée obtienne de l’aide – ce qui est souvent difficile pour une personne qui réussit tout ce qu’elle entreprend, dit Landau.
Pour Amanda, son essai sur sa lutte secrète contre la dépression n’était pas vraiment spontané. « C’était une chose à laquelle je pensais depuis un moment », dit-elle. « Une nuit, je n’arrivais pas à dormir et j’ai décidé de mettre en écrit tout ce à quoi j’avais réfléchi au fil des années. »
Maintenant que son essai ait été rendu public et que ses amis aient appris son combat, elle se sent plus à l’aise lorsqu’elle leur parle de sa dépression: « Je mentionne que j’ai un rendez-vous avec mon thérapeute comme je le ferais avec un dentiste. ». Mais elle évite toujours le sujet autant que possible.
Selon Landau, ce comportement est typiquement féminin.
« Nous nous efforçons toujours de prendre soin des autres et une partie de cela consiste à ne pas admettre que nous avons besoin d’aide », dit-elle. « Mais c’est un gros problème.Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, la dépression est en fait la principale cause d’invalidité dans le monde.
Elle prend en compte des éléments tels que les journées de travail perdues, le manque d’activité physique et [peut entraîner d’] autres maladies comme le diabète », dit-elle.«Ainsi, dès que quelqu’un s’ouvrira aux autres à ce sujet, il y aura toujours quelqu’un pour lui dire « moi aussi » ou « ma sœur se sent aussi comme ça » ou « ma mère aussi » ou « nôtre autre meilleur ami est comme toi ».
Les symptômes d’Amanda se sont manifestés différemment par rapport à la façon dont ils sont décrits dans les articles qui traitent de la dépression.
« Pour moi, c’était de l’irritabilité », explique-t-elle.
Landau déclare que ce comportement est tout à fait normal. « Vous pouvez avoir un ami qui est tout le temps grincheux ou que les gens considèrent comme un « casse-pieds », mais intérieurement, cette personne est vraiment en souffrance.» Selon Landau, des blagues ironiques ou moroses peuvent également être révélatrices.
Alors, comment devrions-nous procéder si certains de nos amis essaient de masquer leur dépression ? Selon Landau, nous devrions leur demander comment ils vont, en précisant qu’ils n’ont pas été eux-mêmes ces derniers temps.
Dans son essai, Amanda donne le même conseil.
« Juste de petites choses, comme demander « comment vas-tu » », dit-elle. « Sois juste là pour écouter et leur demander ce dont ils ont besoin. Différentes personnes auront besoin de différentes choses »Landau déclare que le meilleur moyen est de leur suggérer une solution pour faire face à leur dépression. « Il y a tellement de types de thérapies, de médicaments, d’applications et d’autres outils », dit Landau. « C’est pourquoi il est tragique que tant de gens refusent de demander de l’aide. »
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