Les chiens sont déjà capables de détecter des maladies comme le cancer et le diabète.
Des chiens pourraient-ils détecter le Covid-19 ?
Et si les chiens pouvaient être capables d’identifier des personnes porteuses du Covid-19 ? Cela parait fou, et pourtant, nos amis les canidés sont déjà capables de détecter des maladies comme le cancer ou le diabète grâce à leur odorat.
Afin de confirmer scientifiquement cette capacité, l’école nationale vétérinaire d’Alfort a lancé une expérimentation avec ces chiens en Île-de-France. Mercredi, Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France, était en visite dans cette école et elle s’est réjouie : « Les scientifiques sont persuadés que ça va marcher ».
Des chiens entraînés depuis plusieurs mois
Plusieurs chiens de pompiers (cinq du SDIS78, un du SDIS60) et trois chiens spécialisés venus des Émirats Arabes Unis sont mobilisés pour effectuer cet essai. Pour réaliser des dépistages, ils ont préalablement été entraînés pendant deux mois à reconnaitre « l’odeur » du virus sur les personnes positives.
Didier Roisse, officier expert du SDIS60, dresseur de Joy, l’un des chiens sélectionnés pour réaliser cet essai, explique à BFM Paris le fonctionnement de cet essai : « Une fois que c’est acquis, on prend des prélèvements sous les aisselles des gens, qu’on met dans des petits bocaux. Quand le chien reconnait le virus, il tape dedans« .
L’objectif est de déployer ce nouveau type de dépistage sur tout le territoire
Jusqu’au 24 février, près de 2 000 prélèvements doivent être réalisés. Chaque volontaire sera soumis à un test Covid-19 PCR classique (nasopharyngé), un test PCR salivaire (dont l’efficacité est également en cours d’étude) et un test olfactif canin.
La région Île-de-France indique dans un communiqué que si les essais sont concluants, l’objectif suivant est « la validation de cette technique par les autorités sanitaires » afin de pouvoir déployer ce nouveau type de dépistage sur l’ensemble du territoire.
Toutefois, le professeur Dominique Grandjean, à la tête de l’équipe de trois personnes qui a conduit dès le printemps 2020 les premiers essais à l’école vétérinaire de Maisons-Alfort, met en garde sur le manque de moyens : « Pour l’instant, on n’a que l’OMS qui nous aide et une ou deux entreprises privées qui nous font des dons. Il faut qu’on grossisse notre équipe en ressources humaine ».
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