Dans certains départements, les commerçants sont obligés de s’adapter à l’avancement du couvre-feu à 18h.
Le gouvernement est même à l’heure actuelle en train de réfléchir à étendre cette mesure à l’ensemble du pays. Ce mercredi 13 janvier, un conseil de défense sanitaire discutera de cette hypothèse.
Certains commerçants s’adaptent au nouveau couvre-feu
Pour les commerçants situés dans les départements concernés, il a fallu s’adapter à la situation.
Dans le Doubs où le couvre-feu est désormais à 18h depuis le 2 janvier, Lydie qui tient une fromagerie à Pontarlier a déclaré à l’Obs que « la majorité des commandes se font par mail ou par téléphone le matin ».Ensuite, elle prépare les commandes l’après-midi et les clients passent les récupérer.l’avancement du couvre-feu.
« Ils s’arrangent et s’organisent pour s’adapter » àMais Lydie assure que son activité n’a pas subi de réel impact suite à cette décision gouvernementale car ses clients fidèles continuent de lui acheter du fromage.
« C’est un réconfort de manger du fromage, de déguster des raclettes et des fondues », ont déclaré ses clients à la fromagère.Et cette période hivernale en pleine crise sanitaire s’y prête bien.
La commerçante procède également à quelques envois par la poste.
D’autres commerçants vivent mal l’avancement du couvre-feu
Tous les commerçants ne vivent pas l’avancement du couvre-feu aussi bien que cette commerçante du Doubs.le couvre-feu a été avancé à 18h ce dimanche 10 janvier, un restaurateur vit difficilement la situation.
En Côte-d’Or, à Dijon, oùJean-Bernard, propriétaire du restaurant Bistrot Burger dans le centre historique de la ville a laissé son « restaurant ouvert depuis le début du confinement grâce aux plateformes de livraison et à la vente à emporter« , ce qui lui a permis de continuer à faire tourner son activité.
Cependant, la mise en place de ce nouveau couvre-feu à 18h lui pose problème.
« Les gens venaient chercher leurs commandes après le travail, notamment ceux qui se trouvaient dans un rayon de 600 mètres maximum. Avec le couvre-feu, on peut tirer un trait sur les ventes à emporter le soir. Personne ne va commander un burger à 17 heures, le récupérer une demi-heure plus tard et le manger le soir à 20 heures », a-t-il déclaré à l’Obs.
Le restaurateur se voit donc contraint de « tirer un trait sur » les ventes à emporter du soir car mis à part « ceux qui braveront les interdictions », personne ne viendra chercher à manger pendant le couvre-feu.
Pour s’en sortir, Jean-Bernard espère que le gouvernement autorisera les livreurs à continuer de travailler car grâce aux plateformes de livraison, « on n’est pas les plus mal lotis.Les food-trucks, par contre, risquent d’être fortement impactés », a-t-il déclaré.
Des commerçants adaptent leurs horaires avec celles du couvre-feu
Dans le Var, à Toulon, où le couvre-feu a été instauré à 18h ce mardi 12 janvier, les commerces vont être obligés de fermer plus tôt que d’habitude.
Matthieu, cofondateur du magasin de vêtements Seagale, situé près de la gare routière, a décidé de s’adapter aux horaires du nouveau couvre-feu en ouvrant son magasin plus tôt.
« C’est malheureux, mais c’est comme ça, on a modifié les horaires.On ouvrira plus tôt le matin », a-t-il indiqué.
Toutefois, il craint que les clients ne changent pas leurs habitudes pour autant. « C’est un grand point d’interrogation pour nous, mais on ne croit pas que les gens vont changer leurs habitudes si facilement » et venir plus tôt dans son magasin.Concernant les soldes d’hiver qui ont été décalées au 20 janvier, Matthieu est très inquiet. « Habituellement il y a une vraie effervescence en début d’année et là c’est platonique », a-t-il déclaré.
Le commerçant souhaiterait qu’elles démarrent « dès que possible pour les lancer avant un reconfinement ou des restrictions supplémentaires ».
Matthieu voudrait aussi que le gouvernement autorise les commerces à ouvrir le dimanche car « le couvre-feu réduit la plage horaire des magasins, donc ce jour d’ouverture supplémentaire serait une solution pour palier aux heures perdues ».
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