Un petit nombre développent des symptômes psychotiques graves.
Des patients développent des symptômes psychotiques graves
La plupart n’avaient pas d’antécédents de maladie mentale et sont devenus psychotiques quelques semaines après avoir contracté le virus. Les cas devraient rester rares mais sont signalés dans le monde entier.
Aux Etats-Unis, le Dr Hisam Goueli a pu constater que le cas d’une patiente qui est venue à son hôpital psychiatrique de Long Island cet été était inhabituel.
Le patient, une kinésithérapeute de 42 ans et mère de quatre jeunes enfants, n’avait jamais eu de symptômes psychiatriques ni aucun antécédent familial de maladie mentale. Pourtant, elle sanglotait en disant qu’elle voyait ses enfants, âgés de 2 à 10 ans, être assassinés de façon horrible et qu’elle avait elle-même élaboré des plans pour les tuer.
Cette patiente avait été infectée par le coronavirus au printemps. Elle n’avait éprouvé que de légers symptômes physiques dus au virus, mais, des mois plus tard, elle a entendu une voix qui lui a d’abord dit de se suicider, puis de tuer ses enfants.
Le Dr Goueli n’était pas sûr que le coronavirus soit lié aux symptômes psychologiques de la femme. « Peut-être que c’est lié au Covid-19, peut-être pas », se rappelle-t-il avoir pensé.
« Mais ensuite, a-t-il dit, nous avons vu un deuxième cas, un troisième cas et un quatrième cas, et nous nous sommes dit : « Il y a quelque chose qui se passe ».
Des symptômes psychotiques graves signalés dans le monde entier
En effet, les médecins signalent des cas similaires aux Etats-Unis et dans le monde entier. Un petit nombre de patients atteints de Covid-19 qui n’avaient jamais eu de problèmes de santé mentale développent de graves symptômes psychotiques plusieurs semaines après avoir contracté le coronavirus.
En mai, des chercheurs australiens ont découvert des preuves que jusqu’à 4 % des patients pouvaient souffrir d’une forme de psychose, sous forme d’hallucinations et d’entendre des voix.
L’examen de 14 articles scientifiques a évalué comment les personnes vivant avec une psychose ont été touchées par une épidémie, notamment le MERS, le SRAS, le COVID-19 et la grippe porcine.
L’étude a révélé qu’entre 1 et 4 % des personnes infectées par le virus développaient des symptômes de type psychotique.
Selon un expert, il est probable que le problème soit plus répandu là où les infections à coronavirus sont plus importantes.
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