Deux témoins ont apporté un éclairage à l’affaire Fiona lors du procès de Cécile Bourgeon et Berkane Makhlouf.
Une pédiatre et une caissière ont livré des témoignages poignants à la barre.
Les témoignages accablants de deux nouveaux témoins
En mai 2013, Cécile Bourgeon était apparue en pleurs devant toute la France en annonçant la disparition de sa fille Fiona, âgée de 5 ans.
Plusieurs mois plus tard, la mère de l’enfant et son compagnon, Berkane Makhlouf, avaient avoué que la fillette était morte et qu’ils l’avaient enterrée.
Sauf que le couple n’a jamais pu révéler avec précision où était enterrée la petite fille, bien que Cécile Bourgeon ait fait plusieurs séances d’hypnose pour tenter de s’en souvenir.En ce moment, le procès en appel se tient à la cour d’assises du Rhône au moins jusqu’au 16 décembre.
De nouveaux témoins ont récemment été appelés à la barre et leurs récits sont absolument terrifiants.Une pédiatre parisienne qui a déjà effectué plus de 400 autopsies sur des enfants dans le passé a émit trois hypothèses majeures sur la mort de Fiona en se basant uniquement sur les témoignages des accusés, puisque le corps de la fillette n’a jamais été retrouvé.
Tout d’abord, elle rappelle que la fille de Cécile Bourgeon a été prise de vomissements le soir de sa mort (la nuit du 11 au 12 mai 2013) et souffrait de douleurs abdominales.
Selon l’experte, Fiona serait donc probablement décédée suite à un « traumatisme abdominal fatal ».« C’est la deuxième cause de décès chez les enfants maltraités.
Il peut être consécutif à un coup de poing, un coup de pied, l’organe est écrasé contre le rachis dorsal, ce qui provoque sa rupture », a-t-elle expliqué.
Une pédiatre et une caissière témoignent dans l’affaire Fiona
Quelques jours avant le signalement de la disparition de Fiona, la fillette portait un bandeau jaune sur la tête pour cacher un bleu sur la partie gauche de son front.
D’après le témoignage du beau-père de l’enfant, cette dernière s’était seulement cognée contre une porte, mais d’après la mère, Fiona « se mangeait des coups de Berkane ».
La pédiatre a ensuite expliqué que « le traumatisme provoque une altération profonde de l’état général, et lors de l’agonie on peut constater des régurgitations ».Un autre témoignage poignant a été livré au procès par Corinne Leoty, caissière dans un cinéma, et qui a croisé Cécile Bourgeon et Berkane Makhlouf avec la petite Fiona.
Elle raconte notamment que ce jour-là la fillette avait un bleu sous l’oeil et une partie du visage gonflée.
L’enfant de 5 ans présentait aussi « des marques sur le visage, elle était très blanche, éteinte, le regard vide », indique-t-elle avant d’ajouter « Ça m’a énormément perturbée.Je me suis dit : Cette petite a été frappée.
J’étais très inquiète pour elle ». Quelques jours plus tard, lorsqu’elle entend aux informations qu’une fillette de 5 ans a disparu, Corinne s’est alors dit : « J’espère que ce n’est pas la petite de mercredi qui est morte et dont les parents veulent faire croire qu’elle a disparu ».Lorsqu’elle a reconnu le visage de Fiona, Corinne Leoty s’est alors rendue au commissariat.
À lire aussi :
Affaire Fiona : la justice a rendu son verdict à propos de la fillette de Cécile Bourgeon