L’audition du ministre de l’Intérieur dans l’enquête pour viol qui le vise a été reportée.
Ce mardi 1er décembre, Gérald Darmanin « devait être entendu en qualité de simple témoin assisté ce qui signifie qu’aucune mise en examen n’est envisagée« , ont informé ses avocats Me Mathias Chichportich et Pierre-Olivier Sur.
Un report de cette audition a été demandé par les avocats du ministre « en raison d’une contrainte professionnelle majeure ».
Pour rappel, Gérald Darmanin est visé par une accusation de viol remontant à 2009.
« Gérald Darmanin avait demandé dès le 23 juillet à être auditionné par la juge d’instruction […].Nous avons d’ores et déjà indiqué qu’il se rendrait disponible pour toute nouvelle audition », ont indiqué ses avocats, avant d’ajouter : « Pour mémoire, cette procédure fait suite à deux classements sans suite du parquet de Paris et une ordonnance de non-lieu d’un juge d’instruction ».
Gérald Darmanin accusé de viol
Le ministre de l’Intérieur est accusé de viol, de harcèlement sexuel et abus de confiance par Sophie Patterson-Spatz. À l’époque elle avait suscité l’aide de Gérald Darmanin qui était chargé de mission au service des affaires juridiques de l’UMP, dans le but de faire annuler une condamnation de 2004 pour chantage et appels malveillants contre un ex-compagnon.
D’après son témoignage, Gérald Darmanin lui aurait fait croire qu’il était prêt à l’aider en échange de faveurs sexuelles. En mars 2009, elle aurait finalement accepté, se sentant obligée de « passer à la casserole », a-t-elle déclaré aux enquêteurs.
Lors de l’enquête préliminaire, Gérald Darmanin qui a été entendu en audition libre, a confirmé qu’il avait eu une relation sexuelle avec Sophie Patterson-Spatz. Cependant, il a ajouté que cette dernière était consentie et à l’initiative de la plaignante.
Les investigations ont repris au mois de juin
Les investigations visant Gérald Darmanin ont repris mi-juin. En novembre 2019, la Cour de cassation avait annulé l’ordonnance de non-lieu pour des raisons procédurales.
Mais en juin dernier, la chambre de l’instruction de la cour d’appel a estimé que la magistrate instructrice « ne pouvait se fonder uniquement sur les résultats de l’enquête préliminaire » pour refuser de relancer les investigations dans cette affaire.
« On ne va pas non plus retarder sans arrêt ce rendez-vous judiciaire car il aura toujours quelque chose à faire », avait déclaré Me Elodie Tuaillon-Hibon, avocate de Sophie Spatz, à l’AFP.
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