Un guet-apens a été tendu aux policiers lors de la manifestation contre la loi Sécurité globale ce week-end.
De nombreux débordements ont eu lieu en marge des manifestations qui ont eues lieu ce week-end. Les policiers ont été la cible de violences et certains casseurs ont même tendu une embuscade aux forces de l’ordre.
Des policiers pris pour cible par des manifestants hostiles
Ce samedi 28 novembre, des centaines de milliers de personnes ont manifesté dans toute la France contre la proposition de loi « Sécurité globale ».
Cette loi adoptée en première lecture à l’Assemblée nationale le 21 novembre fait surtout polémique sur l’article 24 qui interdit de filmer les policiers lorsqu’ils sont en intervention.
Le ministère de l’Intérieur a reporté 133 000 manifestants ce week-end (500 000 d’après les organisateurs) qui défilaient aussi pour dénoncer les violences policières et le racisme.Mais ces violences, ce sont les forces de l’ordre qui en ont été victime ce week-end à Paris, comme on peut le voir sur différentes vidéos amateurs.
À la fin de la manifestation, plusieurs policiers ont été pris à parti par un groupe de casseurs à la place de la Bastille à Paris.Un policier a été frappé à plusieurs reprises au visage et dans le ventre lorsqu’il était à terre.
Ses collègues ont réussi à le protéger seulement trente secondes après l’assaut d’un groupe d’hommes cagoulés.Le policier a eu plusieurs dents cassées et plusieurs contusions.
Mais il n’est pas le seul à avoir été blessé ce jour-là, une soixantaine de policiers ont également été touchés par des manifestants hostiles.
Deux groupes d’individus ont pris part à ces violences
Deux groupes de personnes sont à l’origine de ces violences. D’une part, il y a des personnes de l’extrême gauche qui sont en marge des manifestations, couvrent les caméras de surveillance de la ville de peinture avant d’attendre les forces de l’ordre à des endroits stratégiques.
D’autre part, il y a des casseurs et brûleurs de voitures.
À Paris, comme à Rennes ou à Bordeaux, ce sont les même profils qui ont été observés à la fin des manifestations.En plus des policiers, des civils ont également été blessés pendant les manifestations de ce week-end. C’est le cas d’un journaliste indépendant syrien qui travaille pour les médias Polka et l’AFP. Lors d’une charge de la police, ce dernier a reçu « un coup de matraque » et a été sévèrement blessé au visage, a rapporté Reporters sans frontières.
Samedi soir, au moins 46 personnes ont été interpellées à Paris et présentées devant la justice ce lundi.
Selon l’article 222-14-2, « le fait pour une personne de participer sciemment à un groupement, même formé de façon temporaire, en vue de la préparation, caractérisée par un ou plusieurs faits matériels, de violences volontaires contre les personnes ou de destructions ou de dégradations de biens est puni d’un an d’emprisonnement et de 15.000 euros d’amende.
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