La mère et le beau-père de David ont été condamnés à 28 ans de réclusion.
David a été torturé avant d’être tué dans la baignoire de l’appartement familial
La mère et le beau-père du petit garçon, accusés du meurtre, comparaissent lundi devant la cour d’assises de Loire-Atlantique.
A l’Ecole du Soleil Levant, un arbre avait été planté dans la cour, en souvenir d’un « enfant adorable ». Le 11 janvier 2017, une tragédie a suscité une grande émotion dans le quartier de la Créméterie à Saint-Herblain et dans toute l’agglomération nantaise.
David, 8 ans, a été tué après avoir été noyé dans la baignoire de l’appartement familial. Cet étudiant de CE1, qui avait de nombreuses contusions sur le corps, avait été plongé dans l’eau froide avec les pieds et les mains liés. Les auteurs présumés de ce meurtre, la mère et le beau-père de la jeune victime, étaient jugés devant la Cour d’assises de Loire-Atlantique.
« Il n’y a pas eu beaucoup de réelle émotion, de prise de conscience » de la part du couple qui a infligé à David ce qu’ils appelaient « la punition de baignoire« , plongeant l’enfant nu, pieds et poings liés dans l’eau froide, a regretté, l’avocate générale à l’issue de cinq jours de procès devant la cour d’assises de Loire-Atlantique.
28 ans de prison ont été requis contre la mère et le beau-père de David
La mère et le beau-père ont été reconnus coupables de torture et d’actes de barbarie ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Ils ont chacun été condamnés à 28 ans de prison. D’autre part, la Cour a également décidé de leur retirer leur autorité parentale sur les autres enfants.
Arrivé en France, un an avant de mourir, David avait été élevé par sa grand-mère maternelle en Côte d’Ivoire. Lors du procès, sa tante a expliqué devant les jurés et la cour, son regret de ne pas avoir pu « le voir une dernière fois, il aurait pu me faire un signe (…) par rapport à tout ce qu’il vivait là-bas ».
« On ne peut pas faire ce qu’on veut avec nos enfants, non ce ne sont pas des objets de torture. Non, on ne cache pas nos enfants derrière les murs, il faut qu’ils sachent ça, les parents maltraitants« , a réagi Me Myriam Guedj Benayoun qui représente Innocence en danger, une des associations parties civiles au procès.
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